IN VOLT à l’Usine à Chapeaux – Rambouillet

IN VOLT à l’Usine à Chapeaux, Rambouillet, le 19 Janvier 2019
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos de IN VOLT: © Alain AJ-Blues, Christelle Biret & Eric Le Hoenen

L’évènement était à ne pas manquer en cette soirée du 19 janvier 2019, car 2 groupes sont à l’affiche, In Volt et Laura Cox Band, dans le complexe de la MJC de l’Usine à Chapeaux à Rambouillet.
Remercions les personnes de l’endroit pour la qualité de leur accueil et aussi de nous avoir ouvert les portes de la MJC un peu avant l’heure prévue, car sous la pluie et une température extérieure de 2 degrés seulement, il ne faisait pas bon s’éterniser. Avec le sourire et autant frigorifiés que nous, les vigiles font leur minutieux travail à l’entrée. Nous pouvons les féliciter pour que nous puissions tous être en sécurité et nous laisser rentrer, tandis qu’eux vont rester encore dehors à se geler…

J’ouvre une parenthèse (personnelle), car c’est toujours avec une certaine émotion que je retrouve ce lieu. Fin des années 60, début 70, j’ai passé 3 ans ici en tant qu’élève et demi pensionnaire. A cette époque c’était un établissement scolaire, un collège d’enseignement technique, mais aussi un réfectoire et un pensionnat pour les internes, filles uniquement. Certaines autres salles de classe étaient situées dans une rue adjacente. Nostalgie…
Les souvenirs me reviennent en mémoire. Je n’en citerai qu’un, celui avec notre professeur de français, contestataire dans l’âme, qui contrairement à l’avis de la directrice et des autres enseignants, nous conviait aux beaux jours à participer à ses cours en extérieur. Tous assis dans l’herbe autour de notre prof préféré, filles et garçons, nous apprenions ensemble à conjuguer le verbe aimer au présent et en toute liberté dans ce monde qui nous semblait si imparfait. Je vous passe les détails et souvenez-vous de cette chanson du grand Serge et de sa compagne Jane, vantant les louanges de cette dernière année des sixties. Je ferme la parenthèse pour ne pas m’égarer plus.

Ce soir, la petite salle de l’Usine à Chapeaux est comble, environ 250 personnes prennent place et les artistes joueront à guichet fermé. Nous pouvons nous réjouir de ce succès amplement mérité, tant pour les musiciens que pour la salle.
Comme nous, fans d’IN VOLT depuis la première heure, de nombreuses personnes sont venues pour retrouver le groupe, sachant qu’une nouvelle fois ils nous étonneront encore. D’autres personnes sont là pour découvrir le quatuor sur scène, mais pour nous tous, présents ce soir, nous serons des privilégiés, car brûlante est l’actualité du groupe.
En effet, la sortie officielle de ‘FREE’, le troisième album d’IN VOLT, est prévue pour le 22 février prochain, mais ce soir nous pourrons nous le procurer, avec dédicaces, en prime! Je le répète, privilégiés que nous sommes, ce soir, car 9 titres sur les 11 compostions proposées sur ce nouvel opus seront joués durant le concert. Alors, elle est pas belle, la vie?

Oyez, oyez, braves gens, sachez que les musiciens d’IN VOLT ne sont pas du genre à venir parader aux victoires de la musique, car leur terrain de prédilection est la scène. Corps et âme, ils donnent tout sans compter, c’est inscrit dans leurs gènes!

Ave, ave, Dieux de l’Olympe, lâchez les fauves, levez bien haut le pouce, les gladiateurs du heavy blues rock entrent en lice dans l’arène. Les rideaux noirs de la scène s’ouvrent, les éclairs des spots s’affolent, les applaudissements fusent, la voix d’Enton nous exorcise dès ce premier titre, ‘I’m Down’.

Epris de liberté, il se débarrasse des entraves de sa camisole de force, chante haut et fort: ‘I’m down. I have to leave this fuckin’ town. You’re dead. I shot a bullet in your head’.
Au diable, il jette sa camisole et la blanche colombe de la paix prend son envol.

Sur des rythmes effrénés, Rodolphe ‘Roodoo Child’ se déchaine derrière ses fûts et cymbales sur entre autre ce titre ‘First taste of desire’, ponctué de riffs de guitare savamment dosés de la part de Jérôme ‘Dooble G’. Le plus étonnant, sans connaitre ce titre par exemple, c’est que de suite il prend possession de nous, nous avons envie de reprendre le refrain en choeur, de le chanter avec Enton: ‘It’s too late, it’s too late, it’s too late to turn the clock back’, tant c’est entrainant.

Nous avons cette impression d’être ailleurs, replongés au coeur des seventies, de retrouver le meilleur du rock et du hard rock, la griffe des meilleurs groupes anglo-saxons de la belle époque.

IN VOLT ne fait pas dans la dentelle, ne manie la langue de bois, car toute vérité est bonne à dire. Ce titre ‘Light’, aux empruntes rock progressif, est une étreinte lorsque la voix d’Enton se fait envoûtante sur ce texte: ‘We don’t want to live in the world That you’re creating wild killers killing monkeys. But we have no fear, we’ll find a way to save us. But you’re running away, running away, running away’.

Nous aurons cette envie de nous prendre par la main, de nous enlacer, tous serrés les uns contre les autres, jouissant de quelques relatives douceurs, comme si nous étions rassurés dans l’oeil du cyclone, sur ce titre ‘Fake love’. Mais très vite, les vents impétueux du rock reprennent leur droit, la tempête nous balaie comme des fétus de paille et nous sommes emportés par les tourbillons de ce titre ‘Here I’am’. C’est du lourd , l’air ambiant se charge d’électricité, tout comme sur cet autre titre, ‘Lonely man’.

La section rythmique assure de main de maître, que ce soit Rodolphe à la batterie ou Karim ‘Mr K’, à la basse’. Ce dernier apporte tout le groove de talentueuse façon, il fait gronder sa basse sur ce titre, ‘New time’, Jérôme fait pleurer sa guitare, car l’heure est grave, les 4 complices déambulent, affublés d’énormes têtes de mort. Le texte est sans équivoque: ‘If nothing is changing, it all becomes rusty. It’s time to change the systeme, no time to escape, it’s never too late’. Un ange passe, non accompagné du dieu de l’univers!

Les rifs de guitare de Jérôme se font acérés, la rythmique explose et la colère monte dans la voix d’Enton: ‘Ican’t watch tv anymore. Talking about lobbies and much much more. Weapons and war is your business, drugs, fake religion, sales with no stress. Which mother had a rotten pussy, the sperm of your father was only piss…’, sur ce titre ‘Harvest’.

Comme me le dira si bien ensuite Enton ‘il n’est pas facile en tant qu’humaniste de constater que la connerie humaine court à sa perte parce qu’une poignée d’individus en décide autrement…’

Pour preuve, et en apothéose pour clôturer le concert, ce dernier titre ‘Free’, l’intitulé de l’album, sera joué, sublime, comme tous les autres titres. Coiffé de la parure d’un chef indien, Enton dénonce le système dans lequel nous vivons ‘Let’s be free, you never have honesty’, sous les applaudissements nourris du public.

Comme déjà dit, lorsque nous retrouvons IN VOLT sur scène, nous savons qu’à nouveau ces 4 complices de l’extrême nous étonneront. Ce soir, je ne dirai pas qu’ils se sont surpassés, car à chaque fois ils le font, mais ils ont fait fort, très très fort, très haut était placée la barre. Nous serions bien restés jusqu’au bout de la nuit, pour les écouter, encore et encore, mais pour cette soirée leur temps était imparti.

Chaque concert du groupe, que ce soit sur petites ou grandes scènes, est toujours un show à part entière. Fort de ses ‘frasques’ scéniques et de son charisme, la voix d’Enton vous prend toujours aux tripes. Toujours, le frisson vous parcourt lorsque Jérôme, guitariste hors norme, ténor de la six cordes, s’extériorise totalement dans son trip. Rodolphe ,’Rod the killer’ derrière ses fûts est maître du temps, il le cadence, semble le ralentir ou l’accélérer comme bon lui semble, au gré du tempo, la magie est dans ses mains, jongleur infatigable, jusqu’au bout de ses baguettes. Karim est un pilier du groupe sur lequel chacun de ses complices peut en toute confiance s’appuyer, et lorsque claquent ses rondeurs de basse, à l’unisson vos battement de coeur s’accélèreront.

Souvent les médias radiophoniques et télévisuels collent cette étiquette ‘rock’ à certains groupes, ne sachant pas dans quelle case les faire figurer ou tout simplement car cela sonne bien. Révisez vos classiques, car on ne fait pas du rock avec des musiques insipides, sans odeurs, sans saveurs, ni avec des histoires d’amour saturées de prose à l’eau de rose. Cela me fait sourire et je ne suis sûrement pas le seul, car en fait ce que l’on nous bassine à longueur de journée, dans ce soit disant monde du rock, ne sont que chansonnettes pour pubères midinettes.

Alors Messieurs, Mesdames, ne censurez pas la liberté d’expression, faites ressentir à vos auditeurs, à vos spectateurs, l’odeur de la sueur, celle des perles du labeur, n’obscurcissez pas votre ciel, programmez l’essentiel, des groupes comme IN VOLT. De petits vous en ressortirez grandis!

Avec cet album ‘Free’, IL VOLT monte en puissance, redore le blason du rock/hard rock et inscrit son nom en lettres d’or dans ce patrimoine musical.

Amis lecteurs de Paris-Move, je rajouterai avec humour que le groupe IN VOLT ne compose pas des reprises, mais uniquement des compositions! Alors il est impératif de vous procurer cet album ‘Free’, en version CD mais également en vinyle, et à la prochaine occasion allez les retrouver ou les découvrir, allez les applaudir en live!

Rien de plus simple pour commander l’album ‘Free’ et suivre leurs activités, rendez-vous sur la page officielle Facebook: ICI

Notez deux dates sur vos agendas, IN VOLT jouera le 16 février à l’Intervalle, à Montlhéry, dans l’Essonne, et le 17 avril au New Morning à Paris avec également Jessie Lee and the Alchimists.
Tous les concerts de IN VOLT sont annoncés ICI

Page Facebook du concert de IN VOLT à l’Intervalle, à Montlhéry: ICI

Page Facebook du concert de IN VOLT au New Morning: ICI

Page Facebook de IN VOLT: ICI

Site web de IN VOLT: ICI

IN VOLT à l’Usine à Chapeaux, Rambouillet, le 19 Janvier 2019
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos de IN VOLT: © Alain AJ-Blues, Christelle Biret & Eric Le Hoenen