HURRICANE: Neil YOUNG Tribute au Pitchtime

HURRICANE au Pitchtime le 14 Octobre 2017
Reportage : Alain AJ-Blues
Photos : © Alain AJ-Blues

Nombreuses sont parmi vous, personnes aux tempes désormais bien grisonnantes, à posséder cet album vinyle devenu culte, ‘Harvest’, de Neil Young, qui date de 1972.
Nostalgie, me direz-vous, et comme je vous comprends.
A cette époque des seventies, quelques sous en poche suffisaient pour laisser le bon temps rouler, nous vivions nos années d’insouciance. On se réunissait entre potes, chez les uns, chez les autres, et on passait des nuits blanches à discuter et à écouter de la musique.
On écoutait de tout, des Beatles à Hendrix, de Shawn Phillips à Kraftwerk en passant par Santana, Pink Floyd, Led Zep, Dylan, Neil Young… et tant d’autres. Je ne vais pas vous les citer tous, car nous risquerions d’y passer du temps et de remplir des pages… Je vous passerai également les détails de tous ces moments de fêtes, au risque de choquer certaines personnes aux âmes sensibles. Car oui, notre jeunesse fut une fête.

Revenons au présent: nous sommes le 14 Octobre 2017, il y a du monde au guichet du Pitchtime à Dourdan ce soir. Toutes ces personnes sont venues prendre un ticket pour un aller direct, pour une envolée sans escales, vers un ailleurs, une autre époque désormais lointaine pour certains, mais si proche dans la mémoire des autres, ceux qui ont vécu leur jeunesse au coeur des années 70.
Nos bandanas sont désormais mités, nos pantalons ‘pattes d’eph’ bien trop étriqués, mais qu’importe, on s’en balance comme de notre première chemise à fleurs, car nous sommes au Pitchtime ce soir pour revivre les belles heures du ‘Loner’.

Hommage au Neil Young des années ‘Harvest’, le groupe Hurricane présent ce soir est né du désir de retourner aux sources du folk acoustique de l’artiste.
Dans un esprit mêlant fidélité et interprétation personnelle, Hurricane revisite un répertoire de légende dont l’influence est encore très présente dans le son d’aujourd’hui.
Durant deux bonnes heures de concert retraçant les différentes facettes de la carrière de Neil Young, des incontournables ballades folk ‘Heart of gold’, ‘ Old Man’ (album Harvest), aux légendaires ‘hymnes’ Rock que sont ‘Like a Hurricane’ (album American Stars’n Bars de 1977) ou ‘Cinnamon Girl’ (titre de 1969 sur l’album Everybody knows this is Nowhere), nous allons vibrer et nos coeurs vont battre à l’unisson durant tout ce ‘tribute’.

Pour ce concert unique en île de France, le groupe est venu tout spécialement de Normandie et il repartira dans son fief après le concert. Autour des deux fondateurs de Hurricane, Didier Legoupil (chant, guitares et harmonica) et Alain Aubert (guitares), sont présents Fabien Joubert à la basse et Christophe La Roque à la batterie.
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Plus d’une vingtaine de titres seront joués durant la soirée, je ne vais pas tous vous les citer ni reprendre l’ordre établi de la set list, mais plutôt, pour une meilleure fluidité de ce reportage, citer quelques titres dans l’ordre chronologique de la parution des albums de Neil Young.
Commençons par l’album Harvest et ces titres: ‘Out of the weekend’, ‘Alabama’, ‘Are you ready for the Country’. Les intonations de la voix de Didier Legoupil, quelques peu différentes de celles du Loner tout de même, s’en rapprochent étonnamment et entrent en communion avec celles de ce dernier. Didier nous séduira également par son jeu à l’harmo et aux guitares, essentiellement sur une majorité des titres joués en électro-acoustique et d’autres à la gratte électrique.

Au gré des titres, ‘The Old Laughing Lady’ (album éponyme de 1968, le premier de Neil de Neil Young), ‘Sugar Mountain’ ( Live at Canterbury House, 1968), ou ‘Helpless’ (titre figurant entre autres sur l’incontournable album ‘déjà vu’ de Crosby, Stills, Nash & Young de 1970), Alain Aubert va tout pareillement nous étonner, alternant également les guitares, principalement la 6 cordes électrique, et aux choeurs sur certains titres.
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Nous sommes souvent surpris lorsque nous découvrons des guitaristes sur scène à la recherche de l’innovation, d’un jeu fin, subtil et racé. Vous savez, de ceux qui nous collent des frissons, que non seulement nous écoutons, mais que nous regardons également jouer, subjugués par leur feeling et leur talent. Je vous l’assure, Alain Aubert fait partie de ces ténors de la six cordes.

Un détour par l’album ‘Comes a Time’ de 1975 s’impose, avec le titre de cette galette ainsi que ‘Look out for my Love’, des chansons d’une époque bien country-folk, proche de ‘Harvest’, avec cette rythmique tout en souplesse, le jeu de basse de Fabien Joubert, le touché à la batterie de Christophe La Roque accélérant la cadence lorsque cela est nécessaire, comme sur ce titre plus rock qu’est ‘Powderfinger’ qui figure sur l’album ‘Rust Never Sleeps’ enregistré en 1979 avec le Crazy Horse.

En tout début de deuxième set, Didier et Alain, tous deux en acoustique pour interpréter ce titre culte qu’est ‘Harvest’ font humidifier les yeux de la plupart du public, tout comme ensuite sur ces titres magnifiques que sont ‘One of these days’ et ‘Harvest Moon’, de l’album du même nom et sorti en 1992.
Je sais que des jours durant, comme c’est notre cas, ces mélodies et refrains nous resteront en tête. Je vais même vous avouer que peu de temps après ce concert, j’ai remis en service ma platine vinyle, celle qui dormait depuis des années, et le premier disque que j’ai réécouté fut bien sûr ‘Harvest’!

Sans abuser du meilleur, je vais encore vous citer quelques perles, comme ‘Southern Man’, de l’album ‘After the Gold Rush’ (1970) et ‘Love and only Love de l’album ‘Ragged Glory’ sorti une décennie plus tard, en 1980.
Après deux titres en rappel, dont ‘Cortez the Killer’ (Zuma-1975), c’est sous les applaudissements nourris d’un public insatiable qui en demande et en redemande encore, que nous clôturons cette soirée exceptionnelle.

Le public est venu nombreux revivre le meilleur de Neil Young, et ce concert au Pitchtime fut un bonheur pour nous tous, sous le charme et totalement conquis par le prestation du groupe Hurricane.
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Je vous invite à vous rendre sur leur page Facebook, ICI, pour visualiser quelques vidéos et suivre leurs actualités.

Je tiens à remercier Alain Sabbatier, le Boss du Pitchtime, pour son accueil et sa programmation variée qui permet au public de vivre des instants magiques, comme ce fût le cas durant toute cette soirée.
J’ouvre également une parenthèse, non pas personnelle, car elle nous concerne tous, public et musiciens: vous êtes nombreux, amis lecteurs de Paris-Move, à vous rendre, comme nous le faisons, dans des endroits et petites salles de proximité pour assister à du ‘Live’, rencontrer des personnes avec lesquelles très souvent des affinités se créent. Vous savez également et malheureusement que certains de ces établissements sont contraints de fermer leurs portes pour différentes raisons, souvent financières.
Le Pitchtime est en difficulté et il fait un appel aux dons pour survivre, c’est pourquoi je me permets de vous en faire part ici. Cliquez ICI et versez une petite somme pour permettre au Pitchtime de continuer à faire jouer des groupes et des musiciens…!!! Merci d’avance pour votre générosité!

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