Hundred Seventy Split & Aaron Keylock à La Batterie, à Guyancourt, le 8 Mars 2018
Concert qui était annoncé sur PARIS-MOVE: ICI
Reportage: Olivier Carle
Photos: © Jacky Moutaillier
Encore une très belle soirée blues rock à la Batterie avec 2 formations qu’on voit assez peu par chez nous : Hundred Seventy Split et Aaron Keylock. Avant de retrouver sur scène Ten Years After la semaine suivante à l’Usine à Chapeaux de Rambouillet, quel plaisir de retrouver Léo Lyons, membre originel de TYA, et Joe Gooch qui avait remplacé Alvin Lee au sein de la même formation avec leur nouveau combo HSS…
Mais commençons par le commencement ! C’est donc à Aaron Keylock que revient la lourde tâche d’ouvrir les hostilités ce soir… Entouré d’excellents musiciens, ce jeune prodige de la six-cordes d’à peine 18 ans me rappelle Jonny Lang ou Kenny Wayne Shepherd en leur temps ou plus récemment Oli Brown ! Avec son premier album sous le bras « Cut Against The Grain » que je recommande chaudement, le bougre s’y entend pour proposer des compos que ne renieraient ni Johnny Winter, ni Rory Gallagher… En une petite heure de show il a su convaincre le public présent de l’étendue de son talent et qu’il faudra compter avec lui sur la scène blues rock dans les années à venir…
C’est au tour de Léo Lyons, Joe Gooch et Damon Sawyer de s’emparer de la scène de la Batterie. Léo a visiblement quelques difficultés à se mouvoir sans doute à cause de ses 74 printemps mais il compense cela par une très grande sympathie à l’égard du public et sourira beaucoup tout au long de la soirée. Joe est toujours un peu dans la réserve mais c’est pour mieux se concentrer sur son micro et sur sa guitare pour nous délivrer des riffs ravageurs. Quant à Damon, il assure son rôle de batteur avec beaucoup de finesse et de style. Le trio regrette visiblement de ne pas venir jouer en France plus souvent et il va se rattraper ce soir avec un show de haute volée…
A tout seigneur tout honneur on attaque le set avec « No Deal », un extrait du tout premier album de Hundred Seventy Split de 2010 « The World Won’t Stop », sorti avant même que Joe et Léo ne quittent le navire TYA. Excellent choix que ce morceau très rock qui met déjà la barre très haut pour la suite… La tension ne redescend pas d’un iota avec le très heavy « The Game » du tout dernier album « Tracks ». Ce morceau aurait mérité d’être un tube en radio si les programmateurs de la FM faisaient correctement leur boulot ! Joe chante toujours aussi bien, Léo malmène sa basse comme au bon vieux temps et Damon martèle ses fûts sans ménagement. Le groupe sait bien qu’une bonne partie du public présent est venu du fait du passé glorieux de deux de ses membres au sein de Ten Years After et c’est donc logiquement une première reprise qui prend la suite avec l’épique « 50.000 Miles Beneath My Brain » qui fête ses 48 ans et qu’on ne se lasse pas d’écouter même si la voix d’Alvin Lee n’est plus là… En tous cas Joe en délivre une version remarquable et le morceau fait un triomphe auprès des plus anciens !
Retour au premier album avec une petite perle beaucoup plus cool « Going Home », rien à voir avec celui d’Alvin qui ne viendra que beaucoup plus tard dans la soirée… Les harmonies sont subtiles, la guitare s’envole vers des horizons insoupçonnés et le public est aux anges. « Good Morning Little Schoolgirl », avec son riff lancinant que tout fan d’Alvin Lee vénère, nous ramène maintenant 45 ans en arrière à l’album mythique « Recorded Live » de TYA qui est sans aucun doute le vinyle que j’ai le plus usé sur ma platine d’ado. Retour au répertoire HSS avec le « You Can’t Drink It » qui clôture le dernier album de la plus belle des manières. Voilà encore une petite perle de classic rock qui sonne très Skynyrd et qui ravit nos esgourdes… Sans doute un des riffs les plus célèbres de l’histoire du rock retentit maintenant avec « Love Like A Man » de TYA, encore un gros succès auprès des vétérans présents !
Ambiance hendrixienne ensuite avec le titre « The World Won’t Stop » de l’album éponyme, Joe s’en donne à cœur joie et vient titiller Léo et sa basse qui ne se font pas prier pour rentrer dans la danse. Petit détour par l’album de la rupture avec TYA en 2014 sobrement intitulé « H.S.S. »,dont ce sera d’ailleurs le seul extrait ce soir, pour le très bluesy « The Devil To Pay » qui permet à Joe de nous balancer des soli fulgurants… C’est maintenant sans doute l’un des plus beaux morceaux de TYA voire des années 70 « I’d Love To Change The World » qui nous replonge dans notre adolescence, sublime moment de fusion entre le groupe et les fans qui n’en demandaient pas tant !
On continue avec une reprise de John Hiatt déjà présente sur l’album live de Hundred Seventy Split « The Road », le très entraînant « Tennessee Plates » qui reçoit un accueil enthousiaste. Pour finir le set Joe lance le riff incendiaire de « The Smoke », un vrai bon morceau de blues/hard rock à la Johnny Winter, avant de quitter la scène avec ses comparses.
Ils reviendront bien sûr pour l’incontournable « I’m Going Home », celui de TYA cette fois et Joe nous gratifiera de tous les clins d’œil aux hymnes du rock inclus dans la version de Woodstock, c’est l’extase dans la salle ! Et on remet ça avec « Working On The Road », un hymne des années TYA qui clôture cette soirée mémorable dont on repartira les yeux dans les étoiles…
Merci à Carine Adam, Christophe Jardon et Jacky Moutailler…
Official Facebook page de Hundred Seventy Split: HERE
Site web de La Batterie: ICI
Page Facebook de La Batterie: ICI
Adresse: La Batterie, 1 rue de la Redoute, Guyancourt
Et venez découvrir le Bar-Restaurant de La Batterie!
Le restaurant est ouvert:
Lundi : 9h30 – 14h30
Mardi : 9h30 – 14h30 et en bar de 18h à 22h00
Mercredi : 9h30 – 15h00 bar de 15h00 à 22h00
Jeudi : 9h30 – 14h30 et 19h00 – 22h00
Profitez aussi des happy hours proposées par le restaurant: pour toute boisson achetée, une planche apéro sera offerte à votre table!
Vendredi : 9h30 – 14h30 et 19h00 – 22h00
Samedi : 19h00 – 22h00
Formules (entrée-plat ou plat-dessert) à 19,90 euros
Informations et réservations: 01 61 38 35 48