Henry McCullough et Back to the Roots en concert

                 Henry McCullough et Back to the Roots en concert

Reportage et photos: Alain Betton
Le 17 mars 2011
A la Batterie de Guyancourt

En ce 17 mars, jour de la St Patrick, le superbe complexe de la Batterie de Guyancourt, dans les Yvelines, reçoit un invité de marque en la personne du grand guitariste irlandais Henry McCullough.
Absent de la scène française depuis 25 ans, ce grand Monsieur nous fait l’honneur ce soir de venir célébrer sa fête nationale avec le public de l’hexagone et ce, pour un concert unique.
Conviés à la fête, nos ‘Ch’tis’ du groupe Back to the Roots démarrent les réjouissances dès 18h30 pour une prestation intimiste et initiatique, un retour aux racines du blues, dans le magnifique auditorium du complexe.

Doté d’une solide expérience de la scène et rompu à l’art du blues acoustique depuis une bonne quinzaine d’années, Back to the Roots, composé d’Alain Augustyniak au chant et au ‘washboard’, Dominique Grebert aux dobro et guitare, Serge Douay à la guitare et aux chœurs, avec comme ‘guest’ ce soir, Norman Rosaïa, du groupe Blues Eaters (presque un membre de la famille, car très souvent présent avec Back to the Roots), offre à un public assidu des standards du répertoire de John Lee Hooker, Big Bill Broonzy ou encore Muddy Waters…, le tout entrecoupé de quelques anecdotes, comme celles d’Alain sur ses ‘planches à laver’ et celles de Norman sur ses ‘ruines-babines’.

Une heure de blues authentique avant de retrouver nos ‘Ch’tis’ en première partie d’Henry McCullough sur la scène de la salle de concert après un passage par la case restauration.

A 20h30, donc, nous retrouvons notre quatuor pour cette deuxième prestation ‘roots’ et festive à point, histoire de bien chauffer la salle, enchaînant les titres mythiques tels ‘I can’t be satisfied’ et ‘Sweet home Chicago’, pour terminer sur ‘Pay Bo Diddley’ repris en chœur par un public conquis.

En attendant la sortie du quatrième opus, ‘Six Strings Down’, prévu pour l’été prochain, procurez-vous d’urgence leur dernier album live en date, ‘On the road II’, un condensé de 80 minutes de blues acoustique pure tradition.

S’il était encore nécessaire de rafraîchir nos mémoires pour présenter Henry McCullough, il faudrait retourner quelques décennies en arrière, en 1969 plus précisément, au festival de Woodstock. Cela ne nous rajeunit pas, diront certains!
Souvenez-vous: Joe Cocker est sur scène, un moment d’anthologie avec son Grease Band dont Henry McCullough était le guitariste soliste. Premières lettres de noblesse et diffusée sur toute la planète. Il serait trop long de s’attarder sur les grands de ce monde avec qui il a partagé la scène et enregistré des albums, tant la liste serait longue. Citons juste Spooky Tooth et sa participation avec Paul Mac Cartney et les Wings où il signe le solo de guitare de ‘My love’.
Une figure de légende donc, avec à son actif également une dizaine d’albums en son nom, venu faire vibrer le public sur ses ballades folk-rock, de ‘Belfast to Boston’ teinté de blues sur fond d’Irish-folk, avec cette voix aux intonations d’un J.J.Cale ou d’un Bob Dylan auquel il rendra d’ailleurs un petit hommage.

Dès les premiers accords de guitare acoustique, Henry McCullough séduit, toujours ‘vert’ sur scène, bien campé et entouré de Percy Robinson se partageant entre Pedal Steel Guitar et guitare, Roe Butcher à la basse, et de son batteur. La salle s’enflamme, la communion est totale avec le public.
Lorsque vous avez présent devant vous un tel personnage armé de sa Gibson, le frisson est garanti, l’émotion est au rendez-vous et la salle entre en transes.

Quelle St Patrick Henry McCullough et ses musiciens nous offrent…! Ils sont venus pour faire la fête et la fête est totale, avec en rappel ce magistral titre qu’est ‘Falled Christian’. Un concert qui restera gravé dans les mémoires.


Sites à consulter :
www.myspace.com/backtotherootsblues
www.henrymccullough.com

Henry McCullough