FUZZ à la 5ème édition de Motors and Soul
Le 08 Septembre 2018
Reportage : Eric Le Hoenen pour PARIS-MOVE
Photos : © Eric Le Hoenen & © Claire Boyer
Page Facebook de Eric Le Hoenen : page FB
Ce week-end va être super-bon, avec un temps magnifique pour participer à cette 5ème édition de Motors and Soul dans ce merveilleux endroit des Yvelines, le Château de Neuville.
Pour fêter cette 5ème édition, Motors and Soul s’est renforcé autour des fondamentaux qui ont fait son succès :
– des autos, des motos, mais surtout des rides et des balades accompagnées pour découvrir les routes secrètes de la vallée de Chevreuse,
– un “village Lifestyle” où les gardiens de traditions ancestrales exercent leurs arts et partagent leur passion (préparateurs, coiffeurs-barbiers, tatoueur, artistes et artisans),
– un espace Showroom avec les dernières motos et autos de caractère présentées par les constructeurs, et les meilleures offres des voyagistes et des équipementiers les plus en vue du moment,
– deux concours de style qui célèbrent les plus belles autos et les plus belles motos présentées par leurs propriétaires dans le style vestimentaire de l’années de fabrication de leur véhicule,
– les Clubs Autos et Motos les plus pertinents de cet univers,
– des concerts de Rock, Blues, Soul et Jazz,
– un food-court entouré de nombreux food-trucks aux spécialités internationales,
…et des nouveautés propres à cette 5ème édition Motors and Soul:
— L’Arts Festival où de nombreux artistes présentent leurs œuvres (peintures, sculptures, photos, dessins),
— Les Sultans of Sprint qui exposent leurs machines tout au long du week-end.
Motors and Soul, c’est un rassemblement de motos et de voitures mais pas que. C’est aussi des concerts, et j’ai eu le plaisir de voir, d’entendre, un super groupe, FUZZ.
FUZZ, c’est un groupe de reprises et de Blues Rock qui envoie, une formation composée de 5 musiciens authentiques qui font revivre les standards du blues et du rock des années 50 aux années 90. Leur ambition est simple, sans ce dépassement d’égo qui pénalise bon nombre de groupes pourtant talentueux: le plaisir de jouer et faire partager leurs émotions musicales avec le public, tout simplement.
Et même si FUZZ préfère la discrétion et que ses membres ne soient pas plus mis en avant que cela, il faut saluer ces 5 compères et amis qui font de FUZZ une formation attachante et que l’on retrouve avec grand plaisir à chaque fois, comme ici au Motors and Soul.
De A à Z (enfin plutôt de B à W) leurs artistes de prédilection vont de B.B. King à Wilson Picket en passant par Gary Moore, Jimi Hendrix, Robert Gordon, pour ne citer que ceux-là et ne pas vous importuner avec un listing long comme le bras.
Le groupe FUZZ, c’est également un groupe généreux et au coeur d’or qui est présent pour différentes associations, comme “Imagine For Margo – Children without cancer” (*)
FUZZ, ce sont les “Zicos au grand Cœur” et un exemple, un modèle de talent et d’amitié confondus pour offrir le meilleur d’eux-mêmes.
(*) “Imagine For Margo – Children without Cancer” est une association reconnue d’intérêt général et qui lutte contre le cancer des enfants.
Site internet de l’association: ICI
Cette journée au Motors and Soul sera aussi l’occasion et le plaisir de rencontrer, des ami(e)s, artistes, musiciens et photographes.
Bon, allez, il est 13 heures et le concert va démarrer sur les chapeaux de roues avec Neil Young et un de ses titres phares, “Rockin’In The Free World”, extrait de son 18ème album, “Freedom”, sorti en 1989. Un titre idéal pour fêter en musique cette 5ème édition de Motors and Soul.
Pour démarrer le concert, FUZZ n’a pas fait dans la dentelle et on est passé du 0 chrono à du 180 km/h en quelques secondes. La mécanique FUZZ est lancée, avec déjà l’aiguille dans la zone rouge. On sentait les musiciens prêts à bondir, et ce premier titre annonce déjà la couleur… ce sera un grand concert! Pour la plus grande joie des festivaliers de ce 5ème Motors and Soul.
Et pendant que FUZZ balance ses premiers titres, il est temps de vous les présenter…
Fabrice, amoureux des mots, chantant juste (mais dansant faux), trop fainéant pour apprendre un quelconque instrument, que voulez-vous qu’il fît d’autre que chanteur…?
C’est lui qui oeuvra quelques années avec “Laurent G”, un groupe de potes qui faisait des reprises et qui répétaient, hé oui, dans les studios de Bercy qui, à l’époque, s’appelaient… “les frigos”.
Après une parenthèse “silencieuse” (normal, pour un chanteur, non?), c’est l’aventure Tumbleweed qui commence et la découverte de la galaxie country.
C’est là que Fabrice rencontrera ceux qui deviendront ses complices de FUZZ pour explorer les chemins du blues et rendre hommage à tous ceux qui ont nourri cette musique, comme Muddy Waters et B.B. King, notamment.
Et après tout, comme nous le dit Fabrice, “si la musique c’est du bruit qui pense, c’est aussi le partage et amener un peu d’harmonie dans ce monde désordonné.” (Non il déconne, IT’S ONLY ROCK’N’ROLL).
Fabrice, c’est une voix, oui, mais c’est aussi une présence, un feeling et beaucoup de complicité avec le public. Comme une amitié partagée tout naturellement avec des amis jamais revus pendant des dizaines d’années. Avec ce regard qui fait de vous un pote qu’il a l’impression d’avoir connu étant jeune, il y a longtemps, sans jamais vous avoir oublié.
Ce qui est très plaisant, avec Fabrice, c’est que cet éternel jeune homme est capable de vous balancer un “Jumpin’ Jack Flash” aussi féroce que celui des Stones après un vibrant “Dust My Broom” de Elmore James qui lui, fait suite au mythique rouleau compresseur “Born To Be Wild” de Steppenwolf.
Et je peux vous dire que les festivaliers ont apprécié autant que moi.
Dans FUZZ il y a aussi Fabien, dit “Nou Nours”, le gamin de la bande, qui balance ses rythmes avec aisance et émotion. Et même parfois il saute, c’est dire.
L: “Salut, tu ne voudrais pas faire de la basse dans un groupe de Rock?”
F: “Heu… pourquoi pas?”
L: “Alors travaille ‘Paranoïd’ de Black Sabbath!”
F: “OK…!
Et le voilà bassiste du groupe FUZZ (Merci à Leny!).
Car c’est simplement cela parfois, simplement une rencontre, ou une question, une réponse, et voilà comment on se retrouve embarqué dans un groupe.
Il assure, Fabien, et je peux vous dire que sur des titres cultes comme les versions hendrixiennes de “Hey Joe” et “All Along The Watchtower”, le gamin de la bande en impose.
Et que dire de son mordant sur le “Sharp Dressed Man” des ZZ Top, tout comme sur le superbe “Blue Jean Blues” du même trio texan. Fabien, un “killer bassist”, je vous l’assure, même si Fabien n’a pas encore souhaité se laisser pousser la barbe au même niveau que ce bon Dusty. Un jour, peut-être..? A vérifier dans quelques années, lors d’une autre édition Motors and Soul…
De son côté, Didier, guitariste au sein de FUZZ, a joué une vingtaine d’années dans un groupe de bal nommé “Faits Divers” dans la Sarthe, une excellente école d’ouverture musicale et… d’endurance, comme pourra vous le confirmer Frankie, notre Rédacteur en Chef, qui animait les fameux bals des pompiers du 14 Juillet tout en jouant Hendrix ou Clapton dans des clubs parisiens.
Le groupe “Faits Divers” étant géographiquement éclaté, Didier se relance en encadrant depuis 10 ans le club de musique et cinéma dans un lycée de Dreux où il enseigne, tout en signant quelques accompagnements à en rendre jaloux d’autres gratteux, comme cette intervention ponctuelle aux côtés du chanteur Sénégalais Abdou Guité Seck, qu’il a d’ailleurs accompagné sur un de ses albums. C’est dire combien le jeu de gratte de Didier est apprécié.
C’est à l’automne 2014 que Didier intègre FUZZ, heureux de pouvoir jouer aussi bien du Stones que du Dr Feelgood ou du Neil Young. Car comme il nous l’a dit, Didier écoute “de tout”, de Pink Floyd à Chet Atkins en passant par Francis Cabrel. Il continue à prendre plaisir à travailler un morceau de J.J. Goldman ou de Rihanna avec des élèves entre deux concerts avec FUZZ puis de retrouver Uzeb sur la radio de la voiture.
Sa plus belle réussite, selon lui, avoir amené en douceur l’un de ses enfants à la musique, guitare et claviers… “C’est quand même la meilleure des drogues, non…?”
Didier, c’est le talent sous son côté le plus cool, c’est la force tranquille de la six cordes. Contrairement à des diables montés sur ressorts façon Keith Richards, Didier n’est pas du genre à bondir et sautiller sur scène, même s’il envoie et assure comme une bête sur “Jumpin’ Jack Flash”.
Non, Didier c’est plutôt une présence cool, et qui colle parfaitement au style de FUZZ.
Derrière ses fûts, le second Didier du groupe est le capitaine de la “cabane percussions”, et il va nous enchanter par son style, sa classe et son groove.
Tout a commencé pour lui au siècle dernier (hé oui, pour toute une génération que nous sommes, nous pouvons parler de ce que nous avons vécu “au siècle dernier”…!) avec Creedence Clearwater Revival, Neil Young et compagnie. Didier avait 13 ans et tous ses cheveux en (19)70, une période fabuleuse pour tous les amateurs de musique, car la musique de cette époque était incroyable.
Pour lui, le tournant sera l’année ’76 et le festival punk de Mont de Marsan. Peut-être parce que le public (et lui…) était bien arrosé à la Valstar, la bière des stars… Pour d’autres ce furent l’Ile de Wight ou encore les passages de groupes mythiques à la Fête de l’Huma, pour Didier ce sera Mont de Marsan.
De 77 à 83 la scène bordelaise prenait forme et ça jouait fort, vite… et plutôt mal, au début… Mais Didier y fait ses armes et se forge une solide expérience, en autodidacte convaincu et volontaire.
Après 15 années d’interruption (pour raisons professionnelles), Didier se retrouve enfin à nouveau derrière les fûts pour reprendre ses “études” à l’école de batterie Agostini et se débarrasser de ses mauvaises habitudes d’autodidacte. Preuve que le bonhomme a su rester humble mais toujours aussi volontaire.
Quand on lui demande ses batteurs préférés, il nous répond “Il y a plein de batteurs monstrueux, mais Ringo Starr et Charlie Watts restent mes références, et ils sont encore vivants, qui plus est…!”. Deux drummers qui, pourtant, se sont fait sévèrement cartonner par une certaine presse musicale qui ne les trouvaient pas assez “expressifs”, voire moins talentueux que d’autres grand gesticulateurs. Des critiques qui épargèrent un certain Nick Mason, batteur du Floyd, alors que Nick avait le même charisme cool que Ringo et Charlie.
Après plusieurs expériences en groupes dans des registres très divers au début de ce siècle, Didier rejoint Tumbleweed, groupe country rock, puis avec des “transfuges” de ce même groupe biberonnés au blues rock comme lui, ils fondent FUZZ.
Ces dernières années, Didier a élargi sa palette en intégrant d’autres formations, comme SOUL FRIENDS, groupe à orientation pop/rock/soul, et dernièrement HAPPY DAYS, formation de pure essence Rock’n Roll et Rockabilly.
Pour finir cette présentation de FUZZ, il me reste à vous présenter (mais est-ce nécessaire..?) un grand de la six cordes, “Mister” Paul Massiani. Un nom que l’on associe immédiatement à de bien beaux concerts, tant le talent du bonhomme marque tous les lieux et les salles où il passe. Demandez par exemple leur avis aux spectateurs venus dernièrement au Pitchtime de Dourdan… et qui y retourneront encore, puisque FUZZ y donnera un concert le 29 Septembre.
Un concert “sélection PARIS-MOVE” que notre rédaction vous présente ICI, sur notre site.
Né dans une famille de musiciens (mère pianiste et chanteuse – ça aide…) Paul apprend la guitare très jeune, en autodidacte, comme beaucoup d’ados à cette époque.
Il laissera de côté la photographie d’art pour être démonstrateur dans un magasin de musique à Pigalle et entame quelques années marathon à jouer avec beaucoup des artistes fréquentant l’endroit, car c’est dans le quartier de place Pigalle que l’on trouvait un nombre incroyable de magasins de guitares, batteries, claviers, amplis…
A l’époque il écoute le Mahavishnu Orchestra et John Mc Laughlin, Pat Metheny, Miles Davis, Larry Coryell, Herbie Hancock, Zappa, Chick Corea, pour ne citer qu’eux… et il fréquente beaucoup de studios, avec des jams interminables, arrosées et tumultueuses. Il y croise Nino Ferrer, Charlebois, Renaud, Dutronc, Lavilliers, Cabrel et beaucoup d’autres… ainsi que de très nombreux musiciens, Bernard Leroy (batteur de Océan – RIP), Jean Pierre Sjoberg (organiste de Titanic), Pat Vrolant (The Bunch – groupe considéré comme un des meilleurs groupe de la scène country française) avec qui il fera l’album “Colorado”.
Paul rentrera ensuite chez un grand constructeur de matériel de sonorisation où il pourra continuer, dans le cadre de son travail, à prendre du plaisir à jouer avec tous les artistes rencontrés sur scène.
Aujourd’hui il continue sa route musicale sans prétention, rien que pour le bonheur d’être sur scène avec des amis!
Il écoute (et joue) B.B. King et Jimi Hendrix, Johnny Winter et Muddy Waters, entre autres, mais aussi Otis Rush, Robert Johnson et T-Bone Walker… “Comme quoi la sagesse vient avec l’âge…” nous dit-il avec un grand sourire complice.
Guitariste à l’aise aussi bien dans le blues que le jazz et le rock, Paul Massiani a réussi le tour de force d’intégrer tous ces styles musicaux et les techniques de guitare qui leurs sont propres pour mieux se les approprier et en offrir un “mix” très personnel, car le Paul a non seulement du talent, il a aussi ce truc qui fait la différence entre un bon guitariste et un super gratteux.
Pendant le concert, et sous un soleil de plomb, “Monsieur” Massiani va quitter la scène plusieurs fois et offrir au public ses riffs endiablés et ses solos inimitables. De grands moments, je l’avoue, de très grands moments que j’ai le plaisir de vous présenter en photos…
Avec une set list de plus de 20 titres, FUZZ va nous faire parcourir les routes et les régions américaines, de Chicago à la New Orleans, avec des crochets par le Texas, le Delta du Mississippi et la côté ouest.
La machine FUZZ est bien rodée, avec une vraie complicité. Mais FUZZ c’est aussi la porte ouverte en permanence à l’amitié et à ce Motors and Soul Festival des amis musiciens vont les rejoindre sur scène. Jean-Christophe Tavot et Waldek Preyzner, entre autres, vont venir sur scène pour jouer du ruine-babines sur “Stormy Monday”, et là, c’est le show entre potes, qui nous plonge totalement dans le Blues.
FUZZ, c’est de l’authenticité à l’état pur, une formation dont la principale richesse est leur gentillesse et leur générosité. Un groupe à découvrir absolument, ou à redécouvrir, comme le 29 septembre 2018, au Pitchtime de Dourdan. Un concert “sélection PARIS-MOVE” que la rédaction vous présente ICI
Un grand, un énorme bravo à Motors and Soul pour cette 5ème édition particulièrement réussie (et avec un temps magifique en plus!), et un grand merci à FUZZ pour leur accueil et à Angélique WARAIN, contact presse de ce Motors and Soul.
Pour en savoir plus sur:
FUZZ : ICI
La 5ème Edition de Motors and Soul : ICI
Imagine For Margot : ICI
Et notez déjà dans vos agendas la 6ème édition Motors and Soul, en 2019, qui vous est déjà présentée et proposée ICI sur Facebook.
Dates de la 6ème édition Motors and Soul 2019: les 7 et 8 septembre 2019.
La billetterie sera ouverte (et ce n’est pas un poisson…) à partir du 1er avril 2019 !