Festival Blues sur Seine

Dans tous les festivals, le Tremplin est un événement qui crée toujours l’événement et celui du festival Blues sur Seine ne déroge pas à la règle, proposant cette année encore au jury, aux professionnels et au public son lot de découvertes, de surprises, et de confirmations.
 
Réunis au CAC Georges Brassens après être passés au travers des mailles du filet de la présélection, les 6 finalistes ont laissé derrière eux près de 60 autres candidats sans aucun doute très déçus de ne pas être sur la scène du CAC en ce Dimanche 15 novembre 2009.
Comme chaque année, c’est un Mike Lécuyer en grande forme qui accueillera les formations, le jury, et le public venu nombreux assister à cette redoutable épreuve qu’est un Tremplin.
 
C’est le trio TF Jass qui aura le redoutable honneur de débuter le Tremplin de ce onzième festival Blues sur Seine. Un trio guitare-chant-percus qui proposera notamment des versions totalement revisitées de deux titres de Jimi Hendrix, dont un surprenant ‘Foxy Lady’ où la guitare électrique du Voodoo Child sera remplacée par des percus et des battements de main, avant que le trio ne termine son set sur un titre d’Albert Collins ‘made by TF Jass’ également. Des adaptations qui partagèrent le jury entre amateurs enthousiastes et dubitatifs, preuve que lorsque des musiciens osent et bousculent des codes, l’unanimité n’est pas jamais la règle. Un pari osé, très risqué que tenta TJ Jass à ce Tremplin mais que Paris-Move tient à saluer comme il se doit, l’évolution de la musique, blues comme rock, ayant toujours été semée d’embûches, voire de rejets, comme l’avait vécu celui que l’on adule désormais et qui avait pris pour nom de scène Jimi Hendrix.
 
 
Ce sera ensuite les Swingin’ Carpets qui feront leur entrée en qualité de premier groupe en lice dans la catégorie électrique. Un quatuor composé d’un guitariste-chanteur, d’un saxo, d’un contrebassiste et d’un batteur au look qui en surprit plus d’un, l’imaginant plutôt ‘drummer’ dans un groupe punk que dans un combo de blues. Le look de l’un contrastant avec les instruments des autres, c’est un public conquis qui applaudira chaleureusement la fin d’un set particulièrement swinguant.
 
 
Surprise de taille, ensuite, avec le groupe suivant, dont le look rétro de la chanteuse vêtue d’une longue robe à carreaux dans le plus pur style Vichy ira à merveille avec le répertoire, sa voix et son ukulélé. Avec Pantruche Poulette and the Pickle Pickers la salle du CAC Georges Brassens sera plongée illico dans un son des années 30 et 40 que l’on ne croyait plus jamais entendre sauf par des disques aux sillons usagés. Un groupe étonnant et qui se taillera sa part de succès, même auprès d’un public très jeune.
 
 
A mi-parcours de ce Tremplin, ce sera Nina Attal et son groupe qui nous plongera dans un blues électrique explosif et contagieux. A dix-huit ans, celle que nous avions déjà croisée à la Scène Bastille, a acquis expérience, maturité et assurance, haranguant et interpellant la salle comme pour être sûre de l’avoir à portée de main. Coup de chapeau également aux musiciens qui accompagnèrent Nina et qui furent aussi les ingrédients d’un succès pressenti dès la fin du set tant Nina fut applaudie.
 
 
Dur, dur pour un seul homme, ensuite, de prendre la relève. En bluesman héritier de toutes les difficultés qu’avaient pu vivre les premiers bluesmen noirs alors qu’ils étaient esclaves, Hubert, de son nom de scène ‘Hubert #06’, ne se posera aucune question et proposera ce troisième et dernier set acoustique avec brio et chaleur humaine, interprétant plusieurs titres de son album ‘One Man Delta Blues Show’, composé essentiellement de vieux blues traditionnels. Un album que Paris-Move vous recommande très vivement…!
 
 
Dernier groupe à passer sur la cène du CAC Georges Brassens, les Yellow Dogs se lancent dans un set où le son des guitares ne semble visiblement pas satisfaire le trio. D’ailleurs qui aura entendu leur album, ‘Step On The Gas’, comprendra de suite que quelque chose ne colle pas et que le groupe semble sur-électrifié. Une sensation qui malheureusement leur coûtera cher puisque le groupe repartira de Mantes la Jolie sans un prix ou une citation. Un échec que Paris-Move voudrait leur permettre d’effacer très vite en recommandant leur opus, le fameux ‘Step On The Gas’, qui propose 10 très belles compos signées Yannick Dorel (guitare et chant) et trois compos, dont une excellente version de ‘Black Night’ de Charles Brown. Un superbe album, en vérité, et qui contraste terriblement avec ce set du 15 novembre.
 
 
Résultats du Tremplin de cette 11ème édition:
Après un comptage des voix qui ne fera que confirmer l’impression ressentie par l’ovation réservée à Nina Attal à la fin de son set, ce sera bien la jeune Nina qui décrochera rien moins que 5 prix, dont le très envié ‘OFQJ-FestiBlues Montréal’ et le prix Blues sur Seine en catégorie électrique. De son côté, c’est Hubert #06 qui obtiendra le prix Blues sur Seine en catégorie acoustique, tandis que Pantruche Poulette et ses Pickle Pickers se verra remettre le prix Cognac Blues Passion, le trio TF Jass le prix ‘Club Mississippi’, et que de son côté le quatuor de Swingin’ Carpets se verra remettre le prix Blues Magazine.
 
Pour finir, quelques photos de la jam, avec notamment la participation d’anciens vainqueurs de ce même Tremplin :
 
 
Enfin, quelques photos insolites prises pendant ce Tremplin. Rien que pour le plaisir des yeux…
 
 
Résultats du Tremplin de cette 11ème édition:
Prix BSS – catégorie électro acoustique: Hubert #06
Prix BSS – catégorie électrique: Nina Attal
Prix spécial 'Club Mississippi': TF Jass
Prix spécial OFQJ-FestiBlues Montréal: Nina Attal
Prix spécial Cahors Blues Festival: Nina Attal
Prix spécial Cognac Blues Passion: Pantruche Poulette and the Pickle Pickers
Prix spécial Europa Jazz Festival du Mans: Nina Attal
Prix Coup de Cœur CRB – Collectif des Radios Blues: Nina Attal
Prix Blues Magazine: Swingin' Carpets 
 
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