Reportage et photos: Yann Charles

 

Mick Taylor au Plan à Ris Orangis. Voilà une opportunité pour moi qui avait raté le concert de l'ex-Rolling Stones au New Morning en juillet, de pouvoir enfin aller le découvrir en ‘live’ car ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de voir sur scène, et de près, quelqu'un qui a participé à la légende musicale des Stones, et du rock.

 

Une première, également pour moi, que de découvrir cette salle superbe et sa fort belle programmation éclectique destinée à satisfaire les fans de toutes les musiques. En plus, ce qui n'est pas négligeable, un restaurant au cadre sympa et à la carte attirante,…mais il est tout de même conseillé de réserver, sinon, comme nous, vous finirez avec un sandwich Américain.

 

Devant la salle, déjà du monde, beaucoup de monde qui forme une longue file d'attente. Des nostalgiques? Non, pas spécialement. Beaucoup, effectivement, sont de la génération des Stones de l’époque Mick Taylor et ils échangent anecdotes et souvenirs, mais sont également présents bon nombre de jeunes venus découvrir un son quelque peu ‘oublié’ mais qui revient de plus en plus à la mode.

La salle sera donc pleine, archi pleine, même, et la température avoisine déjà les 30 degrés, dixit le thermomètre placé au dessus du bar, alors que débute à peine la première partie. Une première partie assurée par Joël Daydé, célèbre compositeur de ‘Mamy Blue’, qui nous propose un blues acoustique fort sympathique et qui ravit le public, même si l'on sent bien que celui-ci est là pour autre chose.

Et voilà qu'arrive enfin sur scène celui pour qui tous ces gens se sont déplacés. Mick Taylor lui-même, en chair et en os, véritable monument emblématique des 70’s. Bon, le bonhomme est comme tout le monde, sans doute le même qu’avant, avec pas mal d’années et quelques kilos en plus, mais par contre avec toujours ce même toucher exceptionnel qui fait de lui un guitariste de référence. Cela commence d'ailleurs très fort, avec ‘Secret Affair’, un de ses morceaux favoris, puis s'enchaînent bon nombre de titres que je ne connaissais pas, je l’avoue, mais toujours avec cette même dextérité, cette même justesse dans le son et dans le rythme.

Il est vrai que le Mick est superbement accompagné par Denny Newman à la guitare, pas avare lui non plus de solos assez relevés, les complices Kuma Harada à la basse et Jeff Allen aux drums, ainsi que Max Middleton aux claviers. D’ailleurs Denny Newman profitera que Mick Taylor s’éclipse un instant pour aller se changer pour interpréter ‘Burying Ground’, une des chansons de son propre répertoire.

 

Dans la salle, la température est de plus en plus chaude et l'atmosphère de plus en plus étouffante malgré l'ouverture d'une des portes afin de laisser un peu d'air pénétrer dans la salle. C’est dire combien le public est bouillonnant de joie et de plaisir.

Ce qu'il y a de bien dans ce concert, c'est que les musiciens n’ont pas choisi de donner dans la facilité en sélectionnant des morceaux connus de tous, comme cela aurait pu être le cas. La majorité des chansons sont des compositions originales et peu de reprises, parmi lesquelles un magnifique ‘Blind Willie McTell’ qui se finit en ‘All Along the Watchtower’ à la manière de Hendrix. Inévitables et incontournables, quelques clins d’oeils musicaux à la période blues passé avec John Mayall et bien entendu, pour ne pas décevoir les fans, ‘Can’t You Hear Me Knocking’, des Stones, et un ‘No Expectations’ énorme. Un des grands morceaux de ce show.

 

Pour vous résumer la soirée en quelques mots: public ravi, du très bon son pleins les oreilles, et une légende qui est passée, tel un ange. Que ce fut bon!  

 

 

Remerciements: André Souliès, Bruno, Le Plan.