Cowboy Junkies au Divan du Monde

                                 Cowboy Junkies au Divan du Monde

Reportage: Dominique Boulay
Photos : Anne-Marie Calendini
Le 8 novembre 2011

Un concert des lascars ne laisse jamais indifférent. Que ce soit au Canada, chez eux, ou que ce soit dans un club parisien à l’atmosphère intimiste. Ce 8 novembre, nous nous trouvions dans le deuxième cas de figure et pourtant, la chaleur qui se dégageait de la scène sur laquelle ils étaient installés était inversement proportionnelle au nombre de personnes présentes. Il faut rappeler qu’ils étaient là pour mettre en valeur leur dernier opus et que celui-ci est un pur joyau (un de plus!), ‘Sing In My Meadow, Vol III’. Un nouveau chapitre sonore de leur suite ‘The Nomad Series’ dans laquelle ils revisitent et explorent les différentes sonorités qui les ont toujours influencés et marqués. Ce qui nous entraine irrémédiablement dans un déluge sonore des plus soft. Car l’un des signes de reconnaissance du groupe de Toronto est justement de jouer d’une manière particulière et à nulle autre reconnaissable. Comme les plus grands. Quels que soient la mélodie et le rythme, à la façon du Grateful Dead, de J. J. Cale ou Tony Joe White.

Il faut dire que la voix de Margo Timmins est particulièrement envoûtante et hypnotique! L’accompagnement instrumental du reste de la fratrie cajolant et choyant particulièrement la voix de celle-ci: Peter Timmins à la batterie et Michael aux guitares et autres instruments à cordes, Alan Anton toujours à la basse. Si d’aucuns peuvent se flatter d’avoir entraperçu un autre larron, cela ne peut être que Jeff Bird, leur fidèle compagnon.
Il n’y rien de plus frustrant pour un amateur qui n’a pas pu se déplacer que d’entendre dire combien ce qu’il a loupé était génial, avec des morceaux du nouvel opus et des titres qui les ont rendus fameux all over the World. Jetez un œil à la set list et vous découvrirez aussi la manière dont ils abrègent eux-mêmes le titre de certaines reprises dont ils nous gratifient. Je pense au Don’t Let It Bring You Down de Neil Young devenu Bring you down, ou le Sweet Jane du Velvet Underground devenu Jane. Seul le Moonlight Mile des Rolling Stones restant lui-même!
J’invite donc les plus insomniaques à passer les nuits qui viennent sur YouTube et tous les autres à vous laisser embarquer par n’importe lequel de leurs albums, qui sont tous très bons. Nos amis de la Belle Province et leurs proches voisins avaient le Beluga, ils peuvent aussi se targuer d’avoir cette fratrie et leurs acolytes.

 

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