Concert de Cotton Belly's en première partie de Blues Power Band.

Au New Morning, Paris.

Le 16 décembre 2009

 

Reportage et photos : Frankie Bluesy Pfeiffer

 

Leur nom circulait déjà depuis un moment dans le réseau des dingues de blues et le combo avait également confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux en arrachant avec une facilité déconcertante prix et tremplins, dont celui du Festival Blues sur Seine 2008. Nonchalance de la jeunesse ou talent inné, il était difficile de dire ce qui primait dans la montée en flèche de ce groupe dont l’image collait plus à celle de soixante-huitards en partance pour le Larzac que de guerriers prêts à tout pour s’imposer.

Mais le fait est là, et ceux que pas mal de journaleux critiques prenaient pour de gentils zikos un peu allumés ont marqué d’une pierre blanche l’année 2009 en assurant de manière magistrale la première partie du Blues Power Band au New Morning.

 

L’événement, car il s’agit bien d’un événement, s’est produit le 16 décembre, très exactement. Et ce 16 décembre, c’est comme transcendés par l’enjeu, imbibés d’on ne sait quelle magie intérieure, de cette aura que seuls ont les grands, les très grands, que les Cotton Belly’s ont offert une prestation énorme. Enorme en qualité musicale et énorme en présence scénique. Avec Yann Malek & Co, on ne fait pas dans le ‘trop’ mais le ‘juste ce qu’il faut et comme il faut’, avec cette maturité qui montre combien les lascars ont progressé en un an, depuis ce Tremplin de Blues sur Seine, un an avant ce New Morning.

Depuis, il est vrai, le combo a enchaîné les concerts et les tournées, remettant sans cesse sur le métier son ouvrage. Le résultat, après une année de labeur est d’une incontestable qualité: un album réussi, et des compos originales d’une couleur bleue intense qui donnent au groupe une assise certaine. Un CD auquel la rédaction de Paris-Move a attribué la note ‘Coup de Cœur’.Impressionnant à l’harmonica et au chant, Yann  ‘Willywood’ Malek a franchi le cap qui le séparait des grands. Irréprochable dans ses intonations en anglais comme dans son jeu d’harmo, le loustic a marqué les esprits et s’est positionné comme l’un des tous meilleurs chanteurs de blues. Rien que ça.

 

Impossible également de ne pas citer les compères de ce ‘magic’ Yann, comme l’a déjà surnommé Nathalie ‘Nat’ Harrap du magazine anglais Blues Matters!, subjuguée par la qualité de voix et la qualité de l’anglais du chanteur: Jérôme ‘Skippy’ Benson et Michel ‘Mambo Slim’ aux guitares, KiKi ‘Owen Brown’ à la basse et contrebasse et Romano à la batterie. Quatre véritables musiciens auxquels on ne la fera plus, tant le talent éclabousse chacune de leurs prestations et à qui le public du New Morning offrira une ovation en fin de concert.

 

Un groupe à aller voir en concert et à écouter, absolument. Un groupe qui vaut largement plus que tout ce que l’on vous refourgue sur les radios FM.

 

 

Frankie Bluesy Pfeiffer

 

 

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