Concert de Wolfmother

                                    Concert de Wolfmother
 
  Reportage et photos: Yann Charles
 
Presque glacial, le temps, en ce lundi 25 janvier, mais quand on sait que l'atmosphère va se réchauffer au plus haut point dans la salle du Bataclan dès que le portes s'ouvriront, le moral remonte.
En effet, ce soir, la grande salle parisienne accueille Wolfmother, et ils sont déjà très nombreux les fans à attendre le top départ pour se ruer au devant de la scène.
A ceux auquel le nom ne dit rien, ou presque, laissez-moi leur présenter le combo: Wolfmother est un groupe australien qui nous plonge dans les 70’s, dans la musique des Led Zep, Deep Purple, Doors ou Black Sabbath, dans une époque de création musicale sans limite, et complètement débridée.
 
Mais la venue de Wolfmother n’est pas la seule bonne nouvelle pour cette soirée car, en effet, la première partie, qui au final s'est avérée être un concert entier (une heure trente de présence sur scène!), est assurée par The Black Angels, qui s'étaient produits il n'y a pas si longtemps que ça à Paris. Des Black Angels qui ont la même source d'inspiration que Wolfmother, non pas musicalement, mais plutôt, en ce qui concerne l'époque.
Au niveau du son, les anges noirs sont plus dans le style des Doors, Joy Division, Velvet Underground, bref tout ce que la planète compte de groupes où le psychédélisme est roi. D'ailleurs Black Angels revendique ce style de musique planante et lancinante, faite de longues phases musicales où claviers et guitares se croisent et où la voix étonnante d’Alex Maas nous plonge encore plus dans l'univers sombre et intrigant du "Néo Psychédélisme". On passe de la fluidité des mélodies à la saturation d'une guitare, d'une rythmique légère à des percussions et une batterie surpuissantes. Une nouvelle fois, le groupe Texan a ravi les spectateurs, même s'il est vrai qu'il y a quelques longueurs dans leur prestation.
 
Pause courte, et nous voilà de nouveau dans la fosse où bon nombre de photographes sont réunis, prouvant ainsi que le groupe Wolfmother crée l'évènement, ce soir, à Paris.
Les australiens démarrent d'ailleurs sur les chapeaux de roues. Pas le temps de tergiverser. Ils sont là pour envoyer du lourd et, croyez moi, ils le font, et même très très bien.
Guitares et amplis saturés, basse et batteries qui poussent, et c’est du Head Banging immédiat dans la foule. Waouh… Pour un début puissant, y’a pas mieux.

 
Çà rugit autant sur scène que dans la salle. Bras levés, ça saute, ça bouge dans tous les sens. Un plaisir que de voir toutes ces générations différentes se retrouver ainsi, à vivre pour certains et revivre pour d'autres des émotions musicales passées, à nous plonger ou nous replonger dans cet univers Rock, plutôt Heavy Rock, où le son des guitares nous arrive direct dans la face, et où irrésistiblement, on rentre dans ces rythmes avec, nous aussi, la tête qui s'agite en rythme.

 
Certes, beaucoup diront que Wolfmother n'a rien inventé. Oui, entièrement d'accord, mais reconnaissez qu'ils le font bien, et que c'est bon…!!!!
Côté titres alignés en cette soirée brûlante, on prend en pleine tronche "Woman", "New Rising Moon", "Joker and The Thief", "Phoenix" et bien d’autres encore, tout un savant mélange de morceaux anciens et de nouvelles compos tirées de leur dernier excellent album, "Cosmic Eggs".
Chaleur étouffante, ambiance de feu, rires, sourires, j’ai rarement vu un groupe faire bouger une salle comme ça…!!! Andrew Stockdale envoie tout ce qu'il a, Ian Peres à la basse et aux claviers, Aiden Nemeth ou Dave "Acosta" Atkins aux drums sont énormes, se donnant pleinement, entièrement au public.

 
Un concert, à n'en pas douter, qui restera longtemps dans la mémoire de tous ceux qui sont venus braver le froid pour vivre ce grand moment.
 
Yann Charles
 
Remerciements: Julien (Universal Musique), Le Bataclan
Wolfmother