Concert de Tyo Bazz au Pitchtime

Reportage et photos : Alain Betton
Le 4 novembre 2011, au Pitchtime

Retrouver Tyo Bazz en concert ou à la croisée des chemins est pour moi un plaisir toujours renouvelé, un moment où l’horloge du temps semble s’arrêter, une occasion d’échanges et de partage, tout simplement des instants précieux à vivre.
En ce 4 novembre 2011, notre ‘One Man Froggie’s Folk-Blues Band’ se pose pour deux longs sets acoustiques et intimistes dans la petite salle de concert du Pitchtime et vient nous interpréter ses contes Blues et autres histoires vraies.
Le décor est planté, notre troubadour est sur scène, l’harmo toujours à portée des lèvres, jouant de sa guitare LAG Parlor, petite marque de Bédarieux fabriquée dans l’Hérault. Ces reprises de modèles des années vingt du siècle dernier moins onéreuses à l’époque étaient prisées par les bluesmen du fait de leur projection et de leur tonalité médium qui en font des instruments idéaux pour le picking et le folk-blues.

Le ton est donné dès le premier set tendance folk avec une reprise de Bob Dylan, ‘Knoking on Heaven’s Door’, et de suite le public se laisse emporter dans l’univers de Tyo Bazz au travers d’une dizaine de nouvelles compositions entrecoupées d’anecdotes et d’explications relatives aux textes de ces dernières.
La magie opère, l’intense plaisir de jouer se lit dans le regard de Tyo, presque malicieux et rempli de connivence. Comme à son habitude, Tyo manie la langue de Molière à la perfection, la rime est riche et le verbe haut en couleurs. Citons quelques-uns de ces nouveaux textes comme ‘Les coups D’Blues’, ‘Lisa Mona’, ‘Noces d’or’, ‘Comme un chevalier troubadour’, Peuples à genoux’, ‘Passion de femmes’ ou encore ‘AuTyoportrait’, annonciateurs d’un nouvel album à venir. L’artiste nous gratifie également d’une belle interprétation de ‘The patisant’, clin d’œil à Leonard Cohen.

Hommage rendu à Robert Johnson avec le titre ‘Love in Vain’ pour débuter comme il se doit ce deuxième set tendance blues. Tyo Bazz en fin guitariste continue de nous séduire de son jeu de picking inspiré du jeu traditionnel des Folk-Bluesmen ou joueurs de blues Piemont du sud des Appalaches.
Il nous assure même un côté rythmique avec deux Pads (plaquettes de bois) de fabrication maison, l’un réglé grave pour imiter une grosse caisse et l’autre aigu pour se rapprocher du son d’une caisse claire, amplifié par un simulateur d’ampli guitare. C’est principalement une succession des titres de l’album ‘Imparfait’ sorti en 2009 que nous offre Tyo au menu de ce deuxième set.
L’auditoire est totalement conquis et tombé sous le charme de cet artiste authentique, une savoureuse soirée placée sous le signe d’une ode à la poésie, d’un hymne à l’écriture. Il vous est fortement recommandé de visiter le site de Tyo Bazz et vous serez comblé de découvrir toutes ses succulentes ‘Tyobazzeries’: http://tyobazz.blogspirit.com/