Concert de Tony Joe White au Plan

                             Concert de Tony Joe White au Plan

Reportage : Alain Betton
Le 5 mars 2011
Photos : © Alain Betton

Il y a parfois dans la vie de chacun des ‘rêves’ qui se concrétisent et deviennent réalité. Une opportunité à saisir, un moment ‘live’ à ne pas manquer, presque à vouloir immortaliser pour ainsi se dire ‘j’y étais’…! Comme à ce concert de Tony Joe White le 5 mars dernier.

Durant cette tournée européenne, Tony Joe White nous fait l’honneur de jouer à deux reprises en France, le 1er mars au New Morning, à Paris, et ce 5 mars au Plan, à Ris-Orangis (91).
Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette belle salle de concert du Plan, et dont la réputation n’est plus à faire tant de nombreuses pointures y sont régulièrement à l’affiche, sachez que le meilleur accueil vous y est réservé, avec possibilité de vous restaurer dans la salle de resto attenante.
De plus, le Plan est situé au numéro 1 de la rue Rory Gallagher, un signe du destin, peut-être, pour accueillir ce soir en première partie, le très jeune groupe irlandais The Deans dont le leader, guitariste et chanteur, Gavin Dean, est pressenti par certains comme le digne successeur de l’incontournable guitariste entré dans la légende et qui a donné le nom à cette rue où se trouve Le Plan.

Agés d’une vingtaine d’années et déjà fortement remarqués sur la scène européenne, les trois membres du groupe, Gavin Dean, Gary Keon à la batterie et Chris Byrne à la basse (désormais remplaçant de Gary Dean, frère de Gavin) enthousiasment d’emblée le public avec quelques compositions de leur répertoire rock puisées entre autres dans leur troisième album (hé oui, déjà…!!) intitulé ‘The Album’.
C’est impressionnant de voir Gavin Dean jouant de sa gratte au feeling, sans aucune pédale d’effets, traversant la scène de long en large comme monté sur des ressorts. The Deans, un trio explosif à suivre de très près.

On ne présente plus Tony Joe White. Il faut le ‘vivre’ en live, fascinés que nous sommes par le charisme de ce grand Monsieur nous offrant ce soir, simplement accompagné de son batteur, une prestation intimiste et émotionnellement très forte.
Dés les premières notes de la Stratocaster, la magie du ‘Swamp blues’ opère et le public retient son souffle. Le temps semble s’être arrêté, tel le vol majestueux de l’aigrette blanche planant au dessus des marais de Louisiane.
Installé sur une chaise, son fameux Stetson rivé sur la tête, l’harmo toujours à portée des lèvres et la guitare bien en avant, Tony Joe White interprète ses compositions, certaines récentes, et d’autres puisées dans les standards de sa discographie, comme les mythiques ‘Polk Salad Annie’, ‘Rainy Night in Georgia’ ou ‘Roll Train Roll’.

Interpellé par le public pour quelques titres à la demande, comme ‘Stud Spider’ par exemple, non prévu à la set list de la soirée, l’artiste lance un regard à son drummer, le pouce levé vers la salle en signe d’acquiescement et le regard complice derrière ses lunettes noires. Généreux comme pas un, l’artiste offre alors au public conquis des instants de partage intense.

Ovationné, Tony Joe White nous reviendra pour deux titres en rappel pour clôturer ainsi une inoubliable soirée. Un grand merci, Mister Tony Joe White, et revenez souvent en France, le public vous adore.

Tony Joe White