Concert de Lisa Doby


                                     Concert de Lisa Doby

                  Reportage et photos: Frankie Bluesy Pfeiffer

                  http://www.myspace.com/frankiebluesy 

Date involontairement choisie ou bien hasard voulu du destin? Le fait est que c’est un premier, le premier décembre 2009 que Lisa Doby donna son dernier concert parisien de l’année, au Réservoir. Mais il était dit que ce premier décembre serait une date à retenir car non seulement la belle Lisa Doby proposa un concert de grande qualité, mais elle passa franchement le cap de chanteuse pour celui de star. Et basta à tous ceux qui trouvent que le qualificatif est trop, car je connais peu de chanteuse qui savent non seulement faire tanguer leur public, l’emmener avec elles, mais aussi l’émouvoir, le faire frissonner comme le fait Lisa Doby.

 
Incontestablement, la panthère noire a bondi dans une autre dimension, un autre univers, et il suffisait d’entendre l’ovation du public à la fin du concert pour comprendre que le Réservoir venait de vivre une soirée comme elle en connait peu. Une soirée au cours de laquelle Lisa Doby a su conquérir le nombreux public présent au rythme de son dernier opus particulièrement électrique avec des titres comme ‘Unconditionaly’ et ‘That’s Love’, des chansons qui vous prennent aux tripes et qui ne vous lâchent plus. Comme ces fauves de la savane africaine qui vous gardent entre leurs griffes lorsque la chasse est finie.
 
Panthère noire sûre de sa vivacité et de sa force, Lisa vous embarque avec elle où elle le veut, au travers de ‘Be With You’, comme si jamais elle ne voulait plus vous laisser repartir, pour rester avec vous et vous chanter ces mots d’amour à vous faire dresser les poils: ‘That’s Love’, déjà, puis ‘Plus Fort Que Moi’. Tout un programme qui vous remue le ventre, qui vous secoue les neurones et vous serre le cœur comme un vieux torchon qui n’en peut plus.

 
Comme transcendée par cet unique concert au Réservoir, Lisa donne tout, et plus que tout. Elle se donne comme sans doute elle ne s’est jamais donnée, ouvrant son cœur et son âme à tous ceux qui l’écoutent, sans rien masquer de ce qu’elle ressent, et pour qui elle vibre autant. La voix est d’une intensité rare, puissante et tendre à la fois, touchante, accompagnée par ces gestes des mains qui vous attirent vers elle.
 
Lisa est volcan en éruption dont la lave ne coule pas encore sur les côtés et vous pensez être encore en sécurité. Lisa attire, captive, fait frissonner et reculer à la fois. Elle a l’attrait et le charisme de la panthère dont les yeux vous clouent sur place pour mieux vous bondir dessus. Elle a la voix, le regard, les mains, le sourire d’un félin qui connait les grands espaces et qui s’y plait, un félin dont le nom seul, déjà, fait rougir les cœurs.
 
Invité surprise, le guitariste Amar Sundy accompagna Lisa pour deux titres et le fluide passa si bien que l’on se surprenait déjà à imaginer un concert des deux ensemble, la belle Lisa ayant déjà accompagné Amar au chant lors de son passage au New Morning.

 
Pour ma part, je prends un billet direct, et sans vol retour, pour aller suivre cette panthère dans le désert brûlant, là où le bluesman bleu qu’est Amar m’a déjà fait vivre un superbe moment du nom de Sadaka, quelque part là où brille son étoile, une étoile proche de celle du sud. Il y a des moments, comme ça, où des artistes vous emmènent avec eux là où vous le voulez, là où la vie devient lumière, où l’âme redevient cette étincelle qui rapproche les êtres.

Contrairement à beaucoup de chanteuses actuelles, Lisa Doby, la possède, elle, cette étincelle, et pour rien au monde vous ne devez la rater en concert.

 
Lisa Doby