Concert de Izia au Bataclan, le 12 octobre 2009

Photos et reportage: Yann Charles
 
Impressionnant, voilà comment on pourrait qualifier le concert qu'a donné Izia et son groupe au Bataclan (Paris) ce lundi 12 octobre. Impressionnant déjà par la file d'attente le long du trottoir du Boulevard Voltaire car le concert est à guichet fermé ce lundi soir, tout comme celui du lendemain. Full.
Impressionnant, car Izia est une vraie bête de scène, petite furie qui bouge, tourne, chante, joue avec le public et avec ses musiciens. On sent qu'elle vit le moment à fond. Elle se fait plaisir, et elle fait plaisir à ses fans.
 
Mais avant de parler d'Izia, il faut tout d'abord signaler la bonne prestation du groupe Paco Volume, qui assurait la première partie du concert. Jamais évident de passer avant celle ou celui qui est attendu avec impatience par ses fans, mais le groupe réussit à capter l’attention du public grâce à de bien belles chansons, de jolies mélodies. Un groupe à suivre sur d’autres concerts !
 
Pause nécessaire ensuite, le temps d'une mise en place. Pause que le public trouve un peu ‘longuette’, surtout qu'il fait une chaleur étouffante dans la salle et que tout le monde se presse de plus en plus près de la scène. Ca devient moite.
Puis une sorte de folie s'empare de la salle lorsque le grand rideau s'ouvre et qu'Izia apparaît dans la pénombre, le visage à peine éclairée. Premières paroles de ‘Life Is Going Down’ que déjà les cris et les hurlements explosent. Le Bataclan vibre. C'est parti et bien parti.
 
Fin de la première chanson et salve d'applaudissements interminables. On sent bien que l'émotion la gagne, elle, Izia, mais aussi les musiciens.
Les titres s'enchainent, ‘Lola’, ‘The Train’, ‘The Light’, ‘Back in Town’, puis ‘Hey Bitch’. La section rythmique, avec Sébastien Dousson à la basse et Vincent Polycarpe aux drums, est à bloc. Sébastien Hoog à la guitare est tout bonnement exceptionnel, et toujours ce public qui bouge, chante, danse. Le ‘slam’ est lancé, pas très violent, c’est sûr, mais tout le monde s'en donne à cœur joie.
 
Avec beaucoup d'humour et de dérision, Izia parle, dialogue, avec son public. Elle a 18 ans et elle est bien dans son âge et dans son époque.
Une voix étonnante, quelques fois forte et d'autres fois douce, une guitare qui déchire tout, Izia est, qu'on se le dise, résolument Rock. Une artiste qui fait du rock, du vrai, du puissant, du qui "envoie grave". C’est d'ailleurs elle qui assurera la première partie de Motörhead à Bercy. Si ça n'est pas une référence en matière de Rock, alors…..
 
Que dire de plus sur ce concert ou sur Izia qui n'a pas déjà été dit. On ne va pas rentrer dans le cliché, et vous dire que c'est la fille de…., car elle réussit justement à faire oublier qu'elle est la fille de.
Izia, c'est non seulement de la musique, un feeling, des chansons, mais plus encore, une jeune femme qui est restée disponible et très proche du public. A preuve, cet arrêt devant les portes du Bataclan, une heure avant l'ouverture de la salle, pour poser et signer des autographes aux spectateurs qui attendaient patiemment sur le trottoir. Une fille bien, je vous dis.
 
Une fille Rock qui confirme que les groupes de Rock français sont bien présents sur le devant de la scène: Gojira en première partie de Metallica, les groupes français présents au HellFest, ou bien Izia en ouverture de Motörhead.
Toute une génération qui prouve que le Rock, le Hard Rock ou le Metal "made in France" se porte, finalement, pas si mal que certains le disent, ou le pensent.
 
Yann Charles
 
Remerciements: Samuel Capus (Bleu Citron), Le Bataclan, Agathe, Nono.
Izia