Concert de Gang à la Fête de l’Huma 2009

Reportage et photos : Frankie Bluesy Pfeiffer

Il était à prévoir qu’après la sortie de leur premier opus, ‘Hold-Up’, les gangsters normands de Gang n’allaient pas rester les bras croisés, à attendre que l’on vienne les taquiner sur les titres proposés sur cet album. Et il leur fallait démontrer aux esprits chagrins que certaines reprises glissées au milieu des compos étaient plus que justifiées, et qu’ils en feraient la preuve en ‘live’.

La confrontation était donc inévitable et le quatuor nous fixa rendez-vous à la Fête de l’Huma, sur la scène du Pub irlandais, laissant aimablement la grande scène à Maxime Le Forestier (pas bûcheron pour deux sous), puis au pourpre profond et son légendaire ‘Smoke On The Water’. Classe, non?

Comme dans les bons vieux films d’Ennio Morricone, j’étais là à l’heure dite, même si ensuite il s’avéra que pour des questions d’édition de flyers, quelqu’un avait mélangé (volontairement ou pas, on ne le saura jamais aussi bien que pour le crashgate de Renault en Formule 1) les horaires et qu’en fait on avait édité 15h au lieu de 16h, ou versa de vice…

Bref, j’en profitais pour saluer poliment le quatuor et boire une mousse avec eux, avant que les lascars ne daignent remonter sur les planches et saisir leurs armes.

La suite, ce fut un déluge de coups, plus mortels et assassins les uns que les autres, et la grande tente ne tarda pas à être envahie d’amateurs de bonne musique, car oui, qu’elle fut bonne, la musique distillée façon mitraillette par nos quatre gangsters.

Malgré une sono plus destinée à animer un bal de jour de mariage qu’un band en plein trip blues-rock, les zikos de Gang ont su prendre en otage un public qui ne cessa de s’entasser au fil des chansons, jusqu’à ce final diabolique et mené à fond les grattes, avec rien moins que ‘Born To Be Wild’, ‘La Grange’, ‘Rock’n’Roll’, et un medley composé de ‘Boogie All Day’, ‘Goin’ Home’ (avec cette mythique intro de gratte de Alvin Lee) et ‘Blue Suede Shoes’. Un final complètement fou qui se termina par une ovation méritée et un rush du public sur les CD que les gangsters dédicacèrent avec le plaisir d’avoir réussi un bel ‘Hold-Up’.

Et croyez-moi ou pas, mais j’en connais (et j’en ai vus!) plusieurs qui après une telle claque ne restèrent que pour une ou deux chansons de Deep Purple. Hé oui, un ‘Hold-Up’ dans tous les sens du terme, je vous dis…!

Frankie Bluesy Pfeiffer

Paris-Move, Blues Magazine, Blues Matters!