COLPORTEURS au festival Jazz in Auffargis, le 16 novembre 2019
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos de COLPORTEURS: © Alain AJ-Blues

En ce samedi 16 novembre 2019, dès 20 heures, s’ouvre devant nous une porte de la découverte, celle du festival Jazz in Auffargis qui cette année fête sa onzième édition. L’opportunité était à ne pas manquer pour ainsi, loin de cette grisaille automnale, nous échapper et profiter d’une soirée haute en couleurs pour qu’à l’unisson se réchauffent nos coeurs.

Nous sommes dans le complexe du foyer rural d’Auffargis, commune des Yvelines située dans le parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Chaleureux est l’accueil ponctué du sourire aux lèvres des personnes du lieu en guise de bienvenue. Nous aurons une agréable surprise, celle de trouver parmi toutes ces petites tables installées, l’une d’elles attribuée à notre nom, délicate attention suite à notre réservation.
Saluons également ici l’implication et le travail des personnes bénévoles, dont, entre autres, le “fait maison” côté petite restauration qui aiguisera pour certains l’appétit et pour d’autres comblera la gourmandise. Renommée d’une belle organisation, le public s’est déplacé en nombre et la salle est comble.

Ce soir, deux groupes sont à l’affiche dans le cadre de ce festival de Jazz du sud-Yvelines. Colporteurs en formation trio et les Funky’s Fêtards, en formule dite “big band”, car ils seront 13 sur scène, et notre dictionnaire se limite au dixtuor pour 10 musiciens…

Dès 20 heures 30 le trio Colporteurs composé de Alex Vallés au piano, Yann Gicquel à la batterie et Laurent ML à la guitare, prend place sur scène.
Ce sont trois musiciens, trois histoires, trois influences au service d’un jazz frais et généreux. Les Colporteurs aiment piocher dans les standards du jazz, picorer dans l’univers de leurs contemporains favoris et proposer des compositions d’un répertoire original qui s’étoffe au fur et à mesure que le groupe gagne en personnalité.

Dans l’intimité et l’ambiance feutrée sous des lumières tamisées, ces trois artistes, avec intensité et quelques touches de modernité, vont non seulement jouer leur musique mais également nous la faire vivre en tournant quelques pages intemporelles de l’histoire du jazz, celles de pionniers qui les ont précédés.

Comme il se doit, hommage sera rendu à un de leurs mentors, Cole Porter, compositeur et parolier américain né en 1891 dans l’état de l’Indiana. Le trio reprendra ce standard de Cole Porter, ‘You’d be so nice to come home to’ écrit et composé pour le film musical ‘Something to shout about’ sorti sur les écrans en 1943.

Parmi les reprises jouées, citons ‘Manda’ du batteur italien Aldo Romano, né à Belluno en 1941 et émigré très jeune en France avec ses parents, ami de Claude Nougaro, dont on ne compte plus le nombre de musiciens avec qui il a joué et enregistré durant toute sa carrière tant ils sont nombreux.

Complices avec, mine de rien, un regard furtif qui en dit long sur la communion entre eux et avec le public, ils reprennent le thème de cette chanson, standard du jazz populaire, ‘Beautiful Love’, composée en 1931 par Wayne King, Victor Young et Egbert Alstyne. Complices, tout comme ils le seront avec ce titre ‘Someday my prince will come’, composé par Frank Churchill, dont la chanson fut immortalisée en 1937 par les studios Disney pour ce film d’animation Blanche-Neige et les sept nains.

Deux compositions originales de Laurent ML seront jouées, ‘Les coquillages’ et ‘Where is my cellphone’. Nous sommes sous le charme, conquis par la sensibilité du jeu et de la technique de chacun de ces talentueux musiciens. Lorsque s’envolent les notes au clavier, lorsque les balais effleurent la caisse claire et que les baguettes exorcisent les cymbales, lorsque fusent les accords jouissifs des cordes de l’Epiphone, le public est aux anges.

Le jeu individuel et en trio de nos Colporteurs sera apprécié et fortement applaudi des connaisseurs et passionnés de jazz présents dans la salle, mais également d’un plus large public dont nous faisons partie.

Citons encore deux standards du jazz pour clôturer cette superbe et première partie de soirée, ‘Moanin’, composé en 1959 par le pianiste Bobby Timmons, ainsi que ‘Spain’, composition de jazz fusion instrumentale de l’incontournable pianiste Chick Corea.

Pour reprendre cette citation d’un certain Roland Poupon, je dirai que “la plus belle découverte est sans doute sous nos yeux et à portée de main”. C’est ce que nous avons fait ce soir dans le cadre de Jazz in Auffargis, dans la proximité, au plus près des artistes, et nous en sommes heureux.

Amis lecteurs de Paris-Move, rendez vous sur la page Facebook des Colporteurs, et soutenez les, car ils le méritent. C’est ICI

Rejoignez la communauté de Jazz in Auffargis sur Facebook, ICI

Et visitez le site internet de Jazz in Auffargis, ICI

Note de la rédaction: à suivre, le reportage des Funky’s Fêtards, deuxième concert de cette excelllente soirée du 16 novembre 2019…!

:::::::::::::::::::::::::

COLPORTEURS au festival Jazz in Auffargis, le 16 novembre 2019
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos de COLPORTEURS: © Alain AJ-Blues