CHRIS NIELSEN & THE CHICAGO LINE au Pitchtime, le 25 août 2018
Reportage : Eric Le Hoenen pour PARIS-MOVE
Photos : © Eric Le Hoenen
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Ce soir, c’est la reprise dans ce temple de l’Essonne qu’est le @Pitchtime. Le maître de la salle, @Alain Sabbatier, nous a programmé un de ces groupes avec qui l’on sait que l’on passera une super soirée, CHRIS NIELSEN & THE CHICAGO LINE.
La soirée va être belle, explosive comme un 14 juillet, et pleine de surprises, photos à l’appui, je vous l’assure.
CHRIS NIELSEN & THE CHICAGO LINE, c’est le blues avant tout.
Je vous présente tout d’abord le groupe: une famille de musiciens confirmés, avec la participation exceptionnelle, ce soir, d’un ancien membre du groupe et toujours le bienvenu, Emmanuel Barache.
Voici donc de gauche à droite ces 5 potes: Norbert Miguel (guitare et chant), Christian “Chris” Nielsen (guitare, chant et guitare-bidon), Emmanuel Barache (harmonica, guitare et chant), Philippe Floris (batterie et chant) et Denis Aigret (basse et chant).
Et c’est parti, dans un Pitchtime qui réouvre après une pause (méritée) d’un mois. On démarre fort avec “Bad Réputation”, et dès ce premier titre, on sent que la machine CHICAGO LINE va tourner nickel-chrome, à plein régime. Et le public accroche d’entrée, pris par le tempo de “Bad Réputation”.
Chris Nielsen, en maître des lieux, car c’est un des habitués du Pitchtime que le public apprécie de retrouver en live avec THE CHICAGO LINE ou comme “special guest” avec d’autres formations, fait monter la température. Au Pitch il est comme chez lui et c’est toujours sans hésitation qu’il y revient, apprécié par ses fans comme par tous ceux qui le découvrent en Live.
Posté sur la gauche de la scène et protégé (quand il le faut) des sun lights du Pitch par une casquette, Norbert Miguel, aka “Mr. No” est un maître de la six cordes. Musicien pro’, il a joué avec des grands du rock, du blues et de la variété française, comme par exemple et pris au hasard dans son ‘line up’ personnel, Chuck Berry, Bo Diddley, Lucky Peterson, Alain Bashung, Jessie Garon, Linda Keel, Peter Conrad et bien d’autres…
Quand on a croisé le fer avec des monstres comme Bo Diddley ou Lucky Peterson, quand on a accompagné des “figures” comme Bashung ou Chuck Berry, on impose le respect.
Branché rock et rockabilly à l’âge de 17/18 ans, il fit en effet l’accompagnement de Chuck Berry en 1984. Exceptionnel, n’est-ce pas?
La prouesse de Mr No est de pouvoir aligner un solo à la Johnny Winter puis changer de registre pour en aligner un autre sur “Help me”, de Willie Dixon, qui va nous mettre “les tripes à l’air”. Concentré, les yeux fermés, transcendé par sa six cordes, Mr No va faire cracher les riffs, envoyer la sauce et nous faire frémir, et il en sera ainsi pendant toute la soirée.
Un grand bonhomme que ce Norbert Miguel, un seigneur de la guitare!
Pendant ce premier set, les titres se succèdent avec une alternance subtile et raffinée, comme ce “Red Rooster” qui succède à “Bassman Phil” avant de laisser place à “My Babe”, permettant aussi à tous les musiciens présents ce soir d’offrir au public présent une palette très colorée de leurs talents respectifs.
Chris Nielsen, aka “Chris”, est un personnage, au Pitch comme dans les autres salles où on le croise, car il ne passe jamais inaperçu. Franco-américain au look de biker play-boy, il est le type même de ceux qui font aimer le blues et le rock à toutes les générations féminines confondues… tout comme aux bikers les plus crades, tant son énorme talent fait taire de suite les éventuelles critiques.
Chris joue et chante depuis fort longtemps avec différentes formations, et actuellement il partage quelques scènes avec notamment Nina Valentin, qui nous fera le plaisir de venir le rejoindre sur scène.
Chris, c’est non seulement un musicien bourré de talent, c’est aussi un chanteur dont le coffre et la voix font vibrer les coeurs et les murs du Pitchtime. Gâté par la nature (une tignasse blonde à faire pâlir les coiffeuses), le mec est doté d’un charisme naturel qui frôle l’insolence. Et quand il prend une “Cigar box” dans les mains, c’est tout le public du Pitch qui est embarqué avec lui comme guide sur les routes du Mississippi.
La “Cigar box”, c’est aussi un des fondements de l’histoire des musiques blues et country. Cet “instrument de fortune”, qui date du XIXème siècle, était fabriqué à l’époque avec des boîtes à cigares que les riches jetaient. Le manche était bien souvent fait d’un manche à balai, et les deux ou trois cordes d’un simple fil de coton ou d’un fil de pêche. Et c’est ce passé que nous fait ressentir Chris avec sa Cigar box.
Nous avons demandé à Chris la raison du changement du nom du groupe “Chicago Line Blues Band” vers “Chris Nielsen & The Chicago Line”.
Voici ce que Chris nous a expliqué:
“Au départ, Chicago Line était le nom d’un trio monté dans les Yvelines avec Pascal Pasciani, qui a pris la basse sur plusieurs morceaux ce samedi. Nous n’avions plus joué ensemble depuis 2005… J’ai continué l’aventure à Paris avec de nouveaux musiciens, et nous avons rallongé le nom du groupe en Chicago Line Blues Band puis Chicago Line Blues Gang. Quand le line-up des musiciens est devenu stable, avec Norbert, Philippe et Denis, il y a presque 10 ans, j’ai émis l’idée de raccourcir le nom du groupe, que je trouvais trop long. C’est Philippe qui a proposé de mettre mon nom en avant, Chris Nielsen, et tout le monde étant d’accord, la décision a été prise dans ce sens, mais j’y ai ajouté “& The Chicago Line” car c’est sous cette appellation que l’on nous connaissait. Voilà toute l’histoire!”
Special guest ce soir, et totalement à l’aise avec ses “vieux” potes, Emmanuel Barache nous a scotché par son jeu subtil et enlevé d’harmonica. Guitariste de formation à l’âge de 12 ans (et ils nous en a démontré un bien beau touché, ce soir), il débuta l’harmonica en 1991. Depuis 1992, il joue de la guitare slide et du dobro avec le groupe Quai Ouest, n’hésitant jamais à aller apporter son lumineux jeu d’harmo aux formations avec lesquelles il se sent parfaitement à l’aise, comme c’est le cas ce soir.
Tel un diable sorti de sa boîte, il nous fera des démonstrations époustouflantes sur ce que peut offrir un harmonica. Exceptionnel, le toujours jeune Emmanuel semble avoir un souffle sans limite. De quoi rendre jaloux bien des sportifs…
Dire qu’il fut également parfait au chant comme à la guitare tombe sous le sens et serait presque inutile à préciser. Un conseil: allez le voir en Live, car vous serez époustouflé!
Un musicien que, pour ma part, j’ai vraiment envie de voir et revoir, et au Pitchtime, j’espère.
Pour qui est allé écouter Mama’s Biscuit, la formation de la ravissante chanteuse Véronique Sauriat, au Pitch, au Caveau de la Huchette, au Zen Bar ou à la Brasserie Biron, entre autres, vous avez bien entendu croisé, vu et entendu Philippe Floris. Car Philippe est aussi le batteur de Mama’s Biscuit et Les Voyageurs.
A l’instar de son pote Mr No, celui que l’on surnomme affectueusement “Tonton” a assuré derrière les fûts pour des grands comme Paul Personne et Louis Bertignac, entre autres. C’est dire combien est apprécié son jeu de baguettes sur les cymbales et les peaux. Un jeu adapté à des titres aussi connus que “It’s All Over Now” ou encore “Before You Accuse Me”, titre fameux signé Bo Diddley en 1957 et dont Eric Clapton en fit une version électrique en 1989 sur son album “Journeyman”, le fameux album du retour pour Clapton.
Autodidacte, Denis Aigret a commencé dans les piano-bars avec Guillaume Petite, Honky Tonk Blues, et on l’a vu, entre autres, au côté de Jacky Guérard, de Vince Taylor et Crazy Cavan, puis Chris Lancry/J.J Milteau, Rendez-Vous, Vico (de Little Bob Story), Ahmed Mouici (“the voice” de Pow Wow et désormais sur la route avec un album de blues), Eight Killers, Ian Scott, Steve et Heather, BB66, et… la phénoménale Nina Van Horn.
Avec discrétion mais aussi avec une assurance qui en impose de suite, Denis assure avec Tonton la rythmique qui rend la formation de Chris NIELSEN & THE CHICAGO LINE indestructible. Le duo est la colonne vertébrale indispensable qui garantit la structure sur laquelle Chris and Co peuvent jouer et chanter avec une liberté et un naturel désarmants.
On ne dira jamais assez combien une rythmique basse-batterie de qualité est l’ossature sans laquelle un groupe ne pourra s’exprimer avec plaisir et passion.
Pendant le deuxième set nous allons avoir de nouvelles surprises, comme indiqué un peu plus haut, car Pascal Pasciani nous fait le plaisir de venir sur scène et il va prendre plaisir. Sa fille Chloé sera également chanteuse sur le titre “My Babe”. Une belle histoire de famille.
Viendra à son tour Nina, la gracieuse Nina Valentin, qui va nous offrir deux belles interprétations.
Le public va monter en pression, la température aussi, et nous verrons au fur et à mesure que la soirée avance, le public se lever pour danser.
Nous n’allons pas finir sans la participation du maître du Pitchtime, Mister @Alain Sabbatier, qui va prendre place derrière “ses” fûts pour notre plaisir, car oui, la batterie qui est au Pitch est bien la sienne.
Une soirée étonnante, détonante au @Pitichime, et encore une soirée mémorable!
La nouvelle saison a commencé avec un super concert, et nous ne pouvons que remercier Chris NIELSEN & THE CHICAGO LINE pour ce grand, cet énorme concert!
Et pour en savoir plus sur Chris NIELSEN & THE CHICAGO LINE, rendez vous sur leur page Facebook, ICI