Canned Heat en concert au Bataclan (Paris)

Reportage et photos: Frankie Bluesy Pfeiffer
 
C’était en août 1969, dans un champ de l’état de New York. Plus de 500.000 jeunes se retrouvèrent pour ce qui était annoncé comme ‘trois jours de paix et de musique’. Le nom du lieu, qui donna son nom à l’événement, est resté gravé dans la mémoire collective: Woodstock.
 
Woodstock: un lieu, un festival, un nombre incroyable d’artistes dont Joe Cocker, Santana, Joan Baez, Crosby-Stills-Nash & Young, Jimi Hendrix, Janis Joplin, The Jefferson Airplane, The Who, entre autres, et un film. Un film culte qui reste associé à quelques musiques de générique devenues légendaires, comme l’hymne américain trituré par Jimi Hendrix, en écho à la guerre au Vietnam, et le fameux ‘Going up the Country’, signé Canned Heat.
 
C’est avec toutes ces images de Woodstock en tête, et ce ‘Going up the Country’ que l’on ne cessera jamais d’entendre que nous avons attendu ce 9 juillet 2009 le groupe annoncé comme ‘Canned Heat Woodstock Reunite’.
 
Fondé à Los Angeles il y a 44 ans aujourd’hui, en 1965, par deux dingues de blues, Alan Wilson et Bob Hite, le groupe doit son nom à une chanson de Tommy Johnson enregistrée en 1928, ‘Canned Heat Blues’, une chanson qui racontait l’histoire d’un pauvre garçon alcoolique qui se saoulait avec un alcool à brûler appelé Sterno, et que tout le monde avait surnommé ‘Canned Heat’.
 
Le line-up proposé ce 9 juillet au Bataclan est composé de Fito De La Parra (batterie et chant), seul et unique rescapé du line-up des années 60, Larry ‘The Mole’ Taylor (basse et guitare), Harvey ‘The Snake’ Mandel (guitare), Barry Levenson (guitare), Greg Kage (basse, batterie, flûte et chant), Dale Spalding (chant, guitare et harmonica).
 
Personnage emblématique du groupe, Fito De La Parra joua pour la première fois au sein de Canned Heat le 1er décembre 1967, en ouverture des Doors, au Long Beach Auditorium. Larry Taylor est quand à lui la seconde figure de ce groupe mythique de l’époque ‘flower-power’ qu’il rejoignit en 1967, après avoir joué pour Jerry Lee Lewis et Chuck Berry. Ces deux là furent du line-up qui enregistra le second LP du groupe, en 1968, ‘Boogie with Canned Heat’, qui contient le fameux ‘On the Road Again’, qui n’est autre, en fait, qu’une version revisitée de ce même titre interprété à l’origine par Floyd Jones.
 
Ce titre, ainsi que ‘Going up the Country’, seront les deux hits associés au nom du groupe, et ce sont ces deux titre qu’un Bataclan en effervescence mais pas assez rempli (faute au jour et à la date retenus, sans doute) attendra…jusqu’à les acclamer.
Comme au bon vieux temps, nous eûmes droit à un solo de basse de Larry Taylor, avant un époustouflant solo de batterie de Fito De La Parra, rejoint pour le final à la seconde batterie par Greg Kage, qui fût ensuite ovationné lorsqu’il lança ‘Going up the Country’ à la flûte.
 
Et à tous ceux qui ont loupé cet événement, je leur conseille de se précipiter sur les rééditions par Sony des albums de Santana, Sly & The Family Stone, Jefferson Airplane et Janis Joplin qui contiennent, en bonus, des titres enregistrés à Woodstock, ainsi que sur la réédition chez Rhino des deux premiers albums Woodstock, en attendant dans moins d’un mois maintenant l’arrivée d’un imposant coffret de 6 CD remasterisés.
 
C’était en août 1969, dans un champ de l’état de New York, et Canned Heat jouait ‘Going up the Country’. Ce fut en juillet 2009, au Bataclan, et Canned Heat rejoua ‘Going up the Country’.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
  
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Canned Heat