Blues Power Band et Nine Below Zero en concert au New Morning

                               
                          Neuf degrés sous zéro avec les Beeps!

Reportage: Frankie Bluesy Pfeiffer
Au New Morning (Paris), le 11 novembre 2010
Photos : © Frankie Bluesy Pfeiffer & Sylvie Cornu-Boulay

C’est le jour anniversaire de l’armistice que deux groupes ont déclaré la guerre à Paris en tenant tête à un public enthousiaste dans la salle du New Morning: Blues Power Band, tout d’abord, puis Nine Below Zero, formation mythique dans laquelle ferraillent toujours Dennis Greaves, Brendan O’Neill, Mark Feltham et le légendaire Gerry Mc Avoy.

Ce sont les frenchies du Blues Power Band qui ouvrent le feu, sans sommation, dégainant leur blues électrifié à mort avec en tête un Papy Gratteux en tenue d’Al Capone ayant délaissé le noir pour un ensemble feutre et costard violets du plus bel effet. Classe, très classe, le Papy.
Epaulés par le désormais incontournable Damien Cornélis aux claviers, les Beeps ont aligné non seulement des titres de leurs deux premiers opus studio mais aussi trois titres de leur futur nouvel album, un truc qui s’annonce bien s’coué et bourré ras la gueule d’un blues électrique et incandescent. Le genre de pépite qui vous place de suite dans la cour des grands, quelques pas à peine derrière des légendes comme Nine Below Zero.

Et les voici qui se présentent justement devant nous, ces Nine Below Zero dont le nom a marqué les décennies et les générations correspondantes.
Le quatuor est au taquet, avec un énergique Dennis Greaves à la guitare et au chant, un foudroyant Brendan O’Neill à la batterie, le monumental Gerry Mc Avoy à la basse et le non moins discret mais tellement imposant Mark Feltham au chant et à l’harmonica.
Et si l’ombre de Rory Gallagher plana plus d’une fois sur la rue des Petites Ecuries et sur le New, ce fut toujours pour rendre aux Nine Below Zero leur place à eux, et à eux seuls.

En ce 11 novembre, l’armistice fut signé par les deux formations au travers de deux rappels qui finirent par mettre le feu au New Morning qui ne dut son salut qu’à la température finale relevée sur le thermomètre de ce final endiablé: neuf degrés sous zéro. Nine Below Zero, pour ceux que la langue de Shakespeare rebute encore.

Et en sortant, j’en ai entendu qui klaxonnaient en passant devant les tables où se vendaient CD et DVD dédicacés par les héros de la soirée : Bip Bip… Beep Beep….

Blues Power Band et Nine Below Zero en concert au New Morning