Reportage : Jacky Moutaillier
Photos : © Jacky Moutaillier
Paris, Le Divan du Monde, le 12 octobre 2014
Le trio US était de passage pour quelques dates en France et nous avons réussi à les rencontrer avant le concert pour quelques photos et bien sûr ensuite pour le show.
Malheureusement la salle n’était pas pleine pour la venue de Joe & Albert, les frères Bouchard, l’un chanteur-guitariste, l’autre batteur. Accompagnés par Dennis Dunaway, le talentueux et légendaire ex-bassiste de Alice Cooper (Dennis est ‘member of the Rock and Roll Hall of Fame’…!), le trio parait très soudé, très à l’aise en interview et surtout très pro dans leurs relations avec la presse. Quasi un modèle du genre, et que pas mal d’autres groupes devraient prendre en exemple.
Blue Coupe est projet relativement récent, car c’est seulement en 2008 qu’il a vu le jour, à l’initiative d’Albert Bouchard, rejoint par son frangin Joe. Deux frères qui sont restés influencés par la musique du Blue Öyster Cult, groupe mythique dont ils furent membres fondateurs et qui arborait un bien étrange sigle. Une formation dont le nom ne signifiait pas le ‘Culte de l’huître bleue’ mais la ‘Secte de l’huître bleue’, le terme ‘cult’ étant employé aux États-Unis dans le sens de secte. Ils deviendront un groupe à succès durant les70’s et 80’s, notamment grâce au titre ‘(Don’t fear) The Reaper’ en 1976. Cette chanson sera en effet reprise en tant que titre d’ouverture dans la mini-série “The Plague” basée sur l’oeuvre “The Stand” de Stephen King.
Albert et Joe cultiveront une esthétique sombre et un certain ésotérisme hermétique confirmé par le logo de Blue Öyster Cult (le Cronos inspiré du symbole astrologique de Saturne). Le tréma sur le O a d’ailleurs été à l’origine d’une véritable mode dans les noms de groupes de metal (Motörhead, Mötley Crüe, par exemple).
Les trois membres du trio Blue Coupe doivent avoir un bon wagon d’albums à leur actif, et j’espérais bien revivre une partie de la grande époque du Blue Öyster Cult en allant sur ce concert, mais je fus plutôt surpris, car autant le fond B.Ö.C. est bien présent, autant la forme scénique reste à revoir. Nous avons eu droit aux titres comme Cities on Flame With Rock and Roll, No More Mr. Nice Guy, Burnin’ for You, Astronomy, ou encore les hits comme Godzilla (Blue Öyster Cult) et School’s Out (Alice Cooper) dont quelques accords ravivent de bons vieux souvenirs, mais la mayonnaise à du mal à prendre. Le public est d’ailleurs à demi convaincu, et on se met presque à douter de l’efficacité de ce projet. Pour le coup, je mettrais plutôt ça sur le compte de la fatigue, car ce sont tout de même trois très grands musiciens qui sont sur scène! Et pour bien vous (et me) prouver que j’ai raison, je ne manquerai pas d’aller les revoir et je vous invite à en faire autant, car il est de plus en plus rare de pouvoir voir et revoir des légendes du rock dans l’hexagone.
Reportage : Jacky Moutaillier
Photos : © Jacky Moutaillier
