Photos: Frankie Bluesy Pfeiffer

 

Salué de manière élogieuse par une bonne partie de la presse au moment de sa sortie, le nouvel opus de Amar Sundy, ‘Sadaka’ (chez Dixiefrog), avait surpris par son mélange d’énergie et de force vitale, son style dépouillé et sa luminosité, sa fluidité et son originalité qui en faisaient presque un album à part dans le blues électrique actuel.

 

Adoré par les uns, boudé par d’autres, ‘Sadaka’ ne laisse personne indifférent et pour notre part c’est avec beaucoup d’intérêt et de plaisir que nous nous somme rendus au Sunset, rue des Lombards, pour découvrir comment des titres aussi beaux que ‘L’Halem’ ou ‘Men’Na’ allaient sonner en ‘live’ dans une cave parisienne intimiste dont l’ambiance tranche nettement avec la salle du New Morning dans laquelle Amar Sundy avait interprété pour la première fois les titres de ce nouvel album.

 

Et ce samedi 13 juin, le résultat fut étonnant et beau à la fois, plongeant le Sunset dans un univers musical unique, subtil mélange entre blues traditionnel et sonorités nord-africaines, comme si l’un ne pouvait vivre sans les autres.

 

Malgré une sinusite tenace due à un voyage éclair pour assurer une série de trois concerts au Popul’Arte, à Madrid, Amar Sundy assura, comme à son habitude, en leader charismatique d’un blues teinté bleu-touareg. Car la force de Amar Sundy est non seulement de se situer à la croisée des chemins, entre blues et musiques d’Afrique du nord, mais de savoir l’exprimer au travers de rythmiques d’ambiance tribale, comme dans ‘El Hathab’ (Old Blues), ou dans ‘El Hamma’ (Rêve Bleu), sublime ode aux nomades, aux hommes bleus.

 

Et après un tel concert on ne peut qu’espérer la sortie prochaine d’un album ‘live’, pour revivre tout ce que nous donne Amar Sundy sur scène.

Frankie Bluesy Pfeiffer

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