ALCATRAZ 2017 – Troisième journée

ALCATRAZ 2017 – Troisième journée

Reportage : Delphine Martin & Jacky Moutaillier
Photos © Jacky Moutaillier
ALCATRAZ 2017, les 11, 12 et 13 août 2017 à Courtrais, Belgique
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RAVEN

C’est le trio hard rockeur RAVEN, considéré comme composé de vétérans sortis presque indemnes après toutes ces années sur la route, qui ouvre cette troisième et dernière journée du ALCATRAZ 2017. Et il y a beaucoup de monde pour voir ces rescapés des années 80. D’entrée de jeu le ton est donné, et un bon vieux hard rock va déverser ses décibels sur les festivaliers tout juste réveillés après deux superbes premières journées.
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Pour ceux qui ont raté ces deux journées, retrouvez notre reportage et les photos ici, sur PARIS-MOVE:
– reportage de la première journée du ALCATRAZ 2017
– reportage de la deuxième journée du ALCATRAZ 2017

Les frères Gallagher vont donner le maximum durant trois quart d’heure (seulement, et c’est bien dommage…), avec une énergie de jeunes ados qui veulent tout casser. Les titres s’enchainent, quasiment sans coupure, et le chanteur bassiste John Gallagher possède toujours une sacrée énergie malgré “le poids des ans” (dirai-je, pour rester respectueux). Les titres choisis pour cette prestation sont parfaits (voir la setlist ci-dessous) et le set de 45 minutes va passer beaucoup trop vite….!!! Un p…. de show qui donne envie de les revoir au plus vite!

Setlist :
· Destroy All Monsters
· Hell Patrol
· All for One
· Hung, Drawned & Quartered
· Rock Until You Drop
· Faster Than the Speed of Light
· On and On
· Don’t Need Your Money
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CARNATION

Les belges de Carnation vont nous servir un mélange de Death suédois et de Death US, le tout servi bien saignant…! J’avoue que cette zik n’est pas ma tasse de thé, ni mon verre de bière, mais ce qui est proposé sur scène est de grande qualité, avec des lights nickels pour les photographes, et le public venu sous la Swamp adhère, preuve que le set répond aux attentes des amateurs. C’est parti pour un peu plus d’une demi-heure très dense et très intense, même si pour moi il y a comme un feeling de déjà vu. Intéressant à voir, pour qui aime ce mélange de Death metal, mais sans plus. Il en faut pour tous les goûts, et c’est bien ce que le ALCATRAZ 2017 propose. Du coup, tous les festivaliers sont heureux, car il y a en permanence pendant ces trois journées de quoi satisfaire tous les amateurs de metal et hard rock. Allez, place aux photos…!!!

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UFO

Il y a beaucoup de monde en ce dimanche midi pour accueillir les légendes du rock à l’anglaise, UFO. Difficile de comprendre le choix de les programmer si tôt dans la journée, car pas mal de monde est encore au camping ou flâne dans les allées en suivant la trace des effluves de burgers ou autres cornets de frites. Phill Mogg en rajoutera une couche en expliquant qu’ayant été obligé de se lever si tôt, il sera obligé de boire tout le reste de la journée.

Malgré cette heure matinale pour UFO sur ce ALCATRAZ 2017, le groupe va offrir un set impressionnant. Profitons de ces instants de pur rock, à la croisée entre heavy et hard rock, avec même quelques touches de blues. Un vrai régal pour les oreilles!!! Et quelle classe dans la prestation! Entre le déhanché de Phil, la coupe de cheveux de Paul et le groove dans les rythmiques, on ne peut qu’apprécier et saluer le talent et l’expérience. Chapeau bas!

L’avantage d’avoir un set réduit, c’est qu’il n’y a que des tubes, à l’instar de “Mother Mary” et “Rock Bottom”. Même si l’on ne connaît UFO “que de nom”, on a forcément entendu quelque part leur musique, et on reconnait leur groove fabuleux. Pas besoin d’en faire des caisses, il suffit juste de s’appeler UFO et d’avoir quelques 48 ans de carrière quasi ininterrompues. Comme si le temps et les décennies n’avaient aucune emprise sur leur musique. L’incontournable “Doctor Doctor”, qui sera repris et scandé par un public ravi, viendra conclure ce concert de manière magistrale, comme pour montrer aux plus jeunes ce qu’est la sincère et touchante reconnaissance de son public.

Setlist :
· Mother Mary
· Run Boy Run
· Ain’t No Baby
· Too Hot to Handle
· Only You Can Rock Me
· Cherry
· Rock Bottom
· Doctor Doctor
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DR. LIVING DEAD

En voilà une bonne surprise! La relève de Suicidal Tendencie! Non… Mais ça en prend le chemin… Ils sont jeunes, ils se donnent un maximun sur scène, leurs masques foutent la trouille, et leur musique aussi, et… j’adore!!! Le thrash metal suédois me surprendra toujours. Avec ici un mix de Suicidal et d’Anthrax, ça rend pas mal, et 40 minutes aussi intenses ça défoule grave!! J’ai beaucoup aimé et je vous recommande une consultation au plus vite! Retenez leur nom, DR. LIVING DEAD, et fouillez sur le net pour trouver tout ce qui les concerne. Et pour vous, cadeau, ces photos prises au ALCATRAZ 2017.

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SACRED REICH

C’est au tour du groupe de thrash americain Sacred Reich de venir nous dégourdir les oreilles sur la Prison Stage de cette excellente édition ALCATRAZ 2017. Très actif dans les années 90, le groupe nous propose un florilège de ses titres old school, mais ça ne fait pas mouche auprès de l’auditoire, plutôt jeune en ce dimanche. Pour eux, le thrash proposé par Sacred Reich est un peu trop “classique”, voire presque dépassé.
Pourtant, sur scène, il y a tout de même une bonne grosse énergie, même s’il est difficile d’enchainer le chant et la basse en étant très présent sur scène, mais il y a de la part de Sacred Reich une réelle volonté et un vrai message à faire passer.
Quelques titres sortent du lot, comme “One Nation”, “The American Way” ou encore le légendaire “Surf Nicaragua”, qui fonctionnent toujours aussi bien. Mais avec ce qui se fait maintenant dans le thrash et l’évolution de groupes comme Testament ou Kreator, difficile d’accrocher le public, surtout quand on sait que le dernier album de Sacred Reich est sorti en 1996…

Setlist :
· Ignorance
· Administrative Decisions
· One Nation
· Free
· Crimes Against Humanity
· Who’s to Blame
· Independent
· The American Way
· Death Squad
· Surf Nicaragua
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ASPHYX

Ce groupe hollandais était très attendu, sur la Swamp stage de ce ALCATRAZ 2017. Bon, j’admets que le look des musiciens ne laisse pas indifférent. Enfin des musiciens qui ont le look de zicos, et c’est un groupe plutôt bien noté en France dans l’univers impitoyable du death metal. Martin Van Drunen (chant) a le physique du parfait leader, et sur scène c’est indéniable qu’il dirige le groupe. Le show est très bon, c’est carré et sans aucun de faux pas, du pur plaisir…!!! Ca joue, et en plus ça joue bien, et le groupe sait y faire pour permettre aux photographes de belles photos. Très franchement, une formation à voir et à revoir sans modération. Et pour vous, lecteurs de PARIS-MOVE, cette série de photos inédites:

Setlist :
· Vermin
· Candiru
· Division Brandenburg
· Wardroid
· Death the Brutal Way
· Deathhammer
· Forerunners of the Apocalypse
· The Rack
· Last One On Earth

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LIFE OF AGONY

Sur la Prison stage de cet excellent ALCATRAZ 2017, c’est l’heure de Life of Agony. Avec un album fraichement sorti, les américains sont très attendus, surtout quand on connaît l’énergie scénique du groupe. Dès les premiers morceaux, Mina ne se fait pas prier pour s’exhiber et jouer avec le public et les photographes en montant sur les baffles devant la scène. Elle est sincère et essaye de donner de la force aux différents messages qu’elle veut faire passer, même si parfois certaines postures trop lancinantes peuvent laisser à penser qu’elle à quelque chose à prouver. Alors qu’en fait elle veut surtout être très proche de son public, créer un lien fort avec lui. Malheureusement, ce trop plein d’énergie joue sur les performances vocales, parfois très limites et pas toujours dans le rythme… Du coup, elle laisse souvent Joey prendre le relais au chant, et notamment pour les parties trop basses qu’elle ne peut plus assurer. Mais dans ce cas, on peut s’interroger sur le choix de la playlist tendant à représenter “l’ancien” Life of Agony. D’autant plus que des morceaux comme “Bag of Bones” ou “A place Where There’s no Pain” auraient tout à fait eu leur place dans ce concert.

Pour le côté scénique du groupe, oui, c’est Mina qui aura eu tendance à capter toute l’attention, mais très sincèrement, un grand bravo aux musiciens qui ont vraiment su épauler Mina dans ses bons et moins bons moments. D’un set qui aurait pu être décevant, ils en ont fait une prestation qui a bien envoyé, et qui a ravi le public.

Setlist :
· River Runs Red
· This Time
· Method of Groove
· Love to Let You Down
· Lost at 22
· Weeds
· World Gone Mad
· My Eyes
· Bad Seed
· Through and Through
· Underground
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ENSLAVED

Difficile a juger, les norvégiens, car c’est plutôt à un show mitigé que nous aurons droit, cet après midi, passant du black métal au mi-folk, voire un soupçon de métal progressif. Sans ligne musicale précise, on aurait pu décrocher assez rapidement, il faut bien l’avouer, mais le set est attractif et le public adhère avec plaisir. Fondé en 1991, le groupe est au top niveau avec déjà une bonne quinzaine d’albums de sortis, et l’expérience de la scène, ils la démontrent avec une aisance presque déconcertante là où d’autres en font des caisses pour qu’on ne les oublie pas. La formation a du bagage, et ça se sent. Ils assurent, et le pubic est déchainé. Ca tente le body surfing en permanence, au grand diable de la sécu, et c’est chaud, mais que c’est bon…!

Setlist :
· Death in the Eyes of Dawn
· Ground
· Ethica Odini
· One Thousand Years of Rain
· Heimdallr
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TRIVIUM

En attendant la prestation de Trivium sur la Prison stage de ce ALCATRAZ 2017, on peut observer sur scène que 5 micros sont branchés. Mais ne sont-ils pas que 3 à participer au chant…? On comprend rapidement le pourquoi du comment dès le début du set. Les trois musiciens ne tiennent pas en place, difficile de les suivre du regard, et pourtant ce ne sont pas les parties chantées et les choeurs qui manquent. C’est impressionnant…!
Niveau son, c’est très carré. Personne n’en met une à côté, alors que pourtant il y aurait matière à faire. Mais même lorsque ça bouge tous les côtés, les mecs assurent. C’est nickel.

Côté zik, il faut bien reconnaitre que Trivium se cherche quelque peu au niveau du style depuis le début, avec un début très metalcore et dérivant doucement vers le heavy. Mais ici, sur la Prison stage, ça envoie et c’est très punchy et très catchy!
Ceci dit, on aime leur style, ou pas, car Trivium fait partie de cette vague metalcore au chant clair qui est vivement critiquée par les puristes du genre, mais n’empèche que la musique est intelligemment composée et que sur scène, ça dépote. Un set qui a beaucoup plu aux festivaliers, et tant pis donc pour les puristes!

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I AM MORBID

David Vincent et sa bande vont envahir la Swamp stage de ce ALCATRAZ 2017 pour près d’une heure de concert. L’excitation est à son comble et le public semble générer une énergie palpable par les musiciens, et ça se sent, et se voit…! Les titres s’enchainent sans interruption, comme un moteur poussé à fond avec l’aiguille du compte-tours dans la zone rouge. Telle une tornade, cette formation emporte tout sur son passage. MORBID ANGEL, c’est déjà du passé…? Même pas! Ca joue grave et les guitaristes Bill Hudson (Circle II Circle, Trans-Siberian Orchestra) et Ira Black (Metal Church, Lizzy Borden) tiennent la scène avec assurance et une maîtrise quasi parfaite. Le son est au rendez-vous et ca cartonne. Du coup, les festivaliers ont même droit à quatre titres en rappel. Comme si le groupe et le public ne voulaient plus laisser la place à la suite…
Un conseil: ne les ratez pas!

Setlist :
· Immortal Rites
· Fall From Grace
· Visions From the Dark Side
· Blessed Are the Sick
· Rapture
· Pain Divine
· Eyes to See, Ears to Hear
· I Am Morbid
· Maze of Torment
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Rappel:
· Dominate
· Where the Slime Live
· Dawn of the Angry
· God of Emptiness
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DORO

La reine du métal était très attendue, car chacune de ses prestations en salle ou en concert est toujours une énorme claque pour celui qui assiste au concert. Le type de baffe dont on ne se remet pas et qui vous marque là, bien profond. J’ai connu Doro toute jeune, et dès ses toutes premières scènes elle a eu cette rage au fond d’elle, cette volonté d’en donner le plus possible à son public. Et avec toujours ce “truc” en plus qui fait que sur chaque concert, en salle ou en festival, quel que soit le nombre de spectateurs présents, elle arrive à vous toucher, comme si elle ne chantait que pour vous seulement. Toujours souriante, elle se donne au maximum pour ses fans, et j’ai assisté a des shows de plus de 2 heures ou la reine du métal fut ensuite raccompagnée jusqu’à sa loge soutenue à bout de bras tellement elle était physiquement exténuée, épuisée, vidée, mais toujours si heureuse d’avoir pu donner le maximum à ses fans.

Le show d’aujourd’hui sera d’ailleurs, sans contestation possible, l’un des tous meilleurs des trois journées de ce ALCATRAZ 2017…! Le soleil était aussi au rendez-vous, qui balayait la blonde chevelure de Doro, une reine du métal qui semble ne pas prendre une ride malgré toutes les années qui passent. Elle a eu encore aujourd’hui, comme toujours, cette force, ce regard, cette voix et ce sourire qui galvanisent le public. Plus d’une heure de concert qui passa malheureusement beaucoup trop vite, et encore un show parfaitement réussi. Merci, Doro!!!

Setlist :
· Raise Your Fist in the Air
· I Rule the Ruins
· Burning the Witches
· Fight For Rock
· East Meets West
· Without You
· Revenge
· Wacken Hymne (We Are the Metalheads) (Skyline)
· Für Immer
· Breaking the Law (Judas Priest)
· All We Are
· Earthshaker Rock
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MOONSPELL

Le foule est compacte devant la Swamp stage de ce ALCATRAZ 2017 en attendant la prestation des portuguais de Moonspell. L’intro Perverse… Almost Religious résonne, puis s’enchaine un Opium acclamé par le public. C’est quand vient Awake! dans la foulée, en continu, que l’on se rend compte que le groupe a décidé de fêter les 20 ans de son album phare, Irreligious, avec nous ce soir, et de le jouer en intégralité…! Une idée qui comblera de bonheur tous les fans présents, et qui semblent connaître toutes les paroles par coeur.

Très bonne idée de la part du groupe d’avoir choisi de construire ainsi son set, puisque l’album est clairement emblématique et qu’il est vraiment une entité, un tout. Les morceaux sont indissociables les uns des autres tant ils ont été pensés ensemble, comme pour en faire un “concept album”. Sur scène, la prestation est parfaite. On adore les rythmiques lancinantes des guitares derrière la voix envoûtante et grave de Fernando Ribeiro. On est emporté et on en veut encore. On a envie que cela ne s’arrête plus…

Setlist :
· Perverse… Almost Religious (sur bande)
· Opium
· Awake!
· For a Taste of Eternity
· Ruin & Misery
· A Poisoned Gift
· Raven Claws
· Mephisto
· Herr Spiegelmann
· Vampiria
· Alma Mater
· Full Moon Madness
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AMON AMARTH

Pour moi, c’est la gifle de l’année!!! Je n’ai jamais été aussi heureux de découvrir ce groupe. C’est fort, et ca vous prend aux tripes. C’est le nec plus ultra de ce que l’on peut vous balancer en “live”. J’en ai eu la chair de poule, et cela m’a tellement secoué, remué, que j’en avais les larmes aux yeux. P…. que c’est bon!!! J’en oublie tout le reste tant ce groupe me fascine! Et je m’aperçois qu’autour de moi c’est la même chose… Le public est réellement captivé par cette force impressionnante que dégage AMON AMARTH. Tout est parfait, côté zik comme côté prestation scénique, mais surtout, surtout, tout est puissant…!!! Le son est parfait, énorme et parfait! Les lights sont superbes, énormes et superbes! Les titres sont excellents et les musiciens sont tout simplement géniaux! J’ai adoré, et je vous recommande absolument de les voir en “live”. C’est énorme, géant, génial…!

Setlist :
· The Pursuit of Vikings
· As Loke Falls
· First Kill
· The Way of Vikings
· Cry of the Black Birds
· Deceiver of the Gods
· Destroyer of the Universe
· Tattered Banners and Bloody Flags
· Death in Fire
· Father of the Wolf
· War of the Gods
· Raise Your Horns
· Guardians of Asgaard
· Twilight of the Thunder God
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PARADISE LOST

Après l’énorme baffe que l’on vient de se prendre avec Amon Amarth, un très bon groupe comme Paradise Lost me parait presque fade. C’est injuste, je sais, mais qu’il est difficile de ne pas comparer et oublier ce que l’on s’est pris dans la tronche après un set de folie comme celui de AA.
Mais après plusieurs titres, je me raccroche aux wagons et reprends plaisir à ce set. Le public présent sous la Swamp stage du ALCATRAZ 2017 Fest. apprécie d’ailleurs cette prestation, même si je trouve que ce groupe est sûrement mieux à apprécier en salle qu’en festival, mais ce n’est que mon opinion personnelle. Ceci dit, je vous encourage vivement à aller les voir, en vous appuyant sur leur discographie imposante (plus d’une quinzaine d’albums depuis 1990), surtout si vous aimez les groupes influencés par Black Sabbath.

Setlist :
· No Hope in Sight
· Pity the Sadness
· One Second
· Blood and Chaos
· The Enemy
· Faith Divides Us – Death Unites Us
· Embers Fire
· Say Just Words
· Enchantment
· Beneath Broken Earth
· The Longest Winter
· The Last Time
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KORN

Dire que Korn est attendu est un euphémisme. Difficile de se frayer un quelconque chemin au travers de la foule compacte qui attend ce moment, et pour certains depuis ce matin. Pour vous dire, un fan de Korn arborant un joli bonnet n’a pas bougé de la barrière depuis l’ouverture des portes, ce matin: respect!
Il y a foule, et le ALCATRAZ 2017 est plein à craquer, alors que pourtant, depuis trois ans, les américains de KORN ne se font pas rares sur les scènes, profitant de l’anniversaire de leur premier album, puis d’une tournée entre deux albums pour écumer tous les festivals et les scènes européennes. Aujourd’hui, venus présenter leur nouveau bijou, Serenity of Suffering, ils seront face à leurs fans, toujours plus nombreux à apprécier ceux que les puristes du hard rock critiquent vivement.

Seuls trois morceaux du dernier opus en date seront joués ce soir au ALCATRAZ 2017, le groupe préférant jouer sur un set plus classique, qui fait mouche à chaque fois. Dommage, car Take Me ou Next in Line auraient mérités d’être présentés aux fans. Mais difficile de laisser la place face à des tubes comme Y’all Want A Single, Somebody Someone ou Falling Away From Me, qui sont faits pour être joués en live.
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Un show de Korn, c’est à la fois éprouvant et jouissif pour les gens qui ont grandi avec eux, remplis de bonnes ondes et de bons souvenirs, de l’époque où on trainait nos frocs trop larges dans les skatepark. C’est pas fou, musicalement, mais c’est éxécuté avec beaucoup d’énergie positive et de sincérité, et la voix de Jon Davis reste toujours aussi impressionnante, alternant entre chant envoûtant, lyrics râpés et cris growlés. C’est toujours prenant. On aime les guitares au bout des jambes de Head et Munky, le jeu de folie de Ray Luzier, qui a vraiment apporté un plus, et la basse verticale de Fieldy.

Niveau setlist, on apprécie l’ajout de Coming Undone (enfin!) et le planant 4U, que l’on pense toujours directement adressé à nous, it’s For You. Le jeu scénique a été bien travaillé depuis quelques temps, car Jon était peu communicatif, mais aujourd’hui il joue et discute avec le public, même si on sait avec le temps que le set (et la playlist) reste quasiment le même de concert en concert. Allez, Korn, juste un peu plus de spontanéité, quelques nouveaux titres dans cette satanée setlist de référence et ce sera parfait!

Setlist :
· Rotting in Vain
· Falling Away From Me
· Here To Stay
· Y’All Want a Single
· Clown
· Black Is the Soul
· Did My Time
· Shoots & Ladders
· Twist
· Got the Life
· Coming Undone (avec un extrait de We Will Rock You)
· Insane
· Make Me Bad
· Somebody Someone
Rappels:
· 4 U
· Blind
· Freak on a Leash
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“L’équipe de PARIS-MOVE a été très heureuse et très fière de pouvoir vous proposer un reportage pour chacune des trois journées de cette superbe édition ALCATRAZ 2017, et nous tenons ici à remercier les organisateurs et tout le staff du festival pour la qualité de leur accueil, leur extrême gentillesse et leur grande disponibilité, ainsi que le public présent cette année, qui fut exemplaire et passionné, et tous les confrères et amis de la presse rock présents pendant ces trois jours.

C’est avec Doro que nous vous disons au-revoir, et c’est avec un  immense plaisir que nous vous retrouverons l’année prochaine à l’édition 2018 du ALCATRAZ Fest, mais surtout, surtout, restés connectés à PARIS-MOVE, car quelques bonnes surprises vous sont réservées, en complément de ces reportages.”
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Frankie Pfeiffer – Rédacteur en Chef
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