Agla’scènes 2011

Reportage: Alain Betton
Photos couleurs: © Alain Betton
Photos N/B : © Frankie Bluesy Pfeiffer

Sous le signe de la convivialité et de la compétence, le festival des Agla’scènes est devenu à ce jour un rendez-vous incontournable du début d’année pour le public de la région parisienne. Une équipe de 80 bénévoles (organisateurs, direction artistique, staff technique) nous fait partager leur passion et nous accueille ce 5 février pour cette 4ème édition des Agla’scènes dans la belle salle de concert J.C. Moulin située à Egly, dans l’Essonne. Une journée musique non-stop orchestrée de main de maître, sans aucun temps mort car étaient proposées sur une petite scène adjacente en inter-plateaux des formations acoustiques alternant avec des chorégraphies des danseuses du CLCE (Centre de Loisir et Culture d’Egly).

Ce sont les élèves de l’atelier rock du CLCE qui ouvrent les festivités en reprenant des standards de la catégorie avant de laisser la place aux Stuff Session, un jeune et chaud-bouillant groupe déjà baptisé ‘le trio de lutins fous’, composé de Tip au chant et à la guitare, Vinc’ à la basse et Kron à la batterie. Un trio qui nous livre son répertoire funk-rock débordant d’énergie communicative.

C’est ensuite aux Big Money Makers de monter sur scène. Ces 5 jeunes loups aux dents longues, influencés par la pop-rock outre-manche, nous font vivre leurs créations diverses.

La particularité des Agla’scènes étant de promouvoir la diversité musicale, c’est au tour de Sofaï & the Sweet Talkers de nous immerger dans un registre folk émotionnel. Quelle claque lorsque la belle Sofaï est face à vous et vous interprète les titres de son dernier opus, ‘Let the good time roll’, dernièrement chroniqué sur Paris Move et auquel la rédaction a attribué son coup de coeur, et là, croyez moi, les battements de ce dernier s’accélèrent et la magie opère. La magie d’une voix éraillée et envoûtante à la fois, qui vous noue les tripes au gré de ses intonations. La guitare acoustique de Sofaï et les notes de son harmo ne sont pas en reste, toujours accompagnées des riffs de gratte électrique de Renaud Louis Servais et d’une rythmique assurée à la basse et contrebasse par Philippe Letang et à la batterie par Alain Bidot Naude. Citons quelques titres joués et figurant sur son dernier album, comme ‘Let the good times roll’, ‘Up side down’, ‘City’, ‘Listen to your Heart’, ‘Holiday’ et d’autres encore, avant de terminer par un annonciateur ‘Bye Bye’. Mais ce n’est qu’un au revoir, tant le public a été conquis par la prestation du groupe.
Notez que Sofaï se produira en duo acoustique à trois reprises en première partie de Elliot Murphy: le 12 mars au Soubock (Cauville – 14) et les 18 et 19 mars au New Morning, à Paris.

Pour le 4ème concert de la journée, les organisateurs nous ont visiblement gâtés une nouvelle fois. Vous voulez du blues? Hé bien en voici, et du meilleur, avec la présence des Cotton Belly’s. Ils ont fière allure, les Cotton, avec cette complicité sur scène hors du commun. Ils sont quatre mais ne font qu’un: une entité conjuguant talent, humour et sympathie. Dés le premier titre, ‘Barbecue’, c’est l’invitation à la fête. Vous vous retrouvez dans les champs de ‘Cotton’, partageant avec les joyeux drilles en côtes un univers bleuté méga-festif. Yann Malek captive la salle de sa voix blues, chaude et enjouée, alternant harmo, guitare acoustique et dobro, tandis que Christophe Etienne aka ‘Kiki’ se partage entre basse et contrebasse. Les deux autres compères s’en donnent à cœur joie, et sans retenue aucune: Michel Descamps aux guitares électrique et acoustique et Romain Pamart derrière les fûts.

Les titres s’enchaînent, avec consonances groove sur ‘Ghost baby blues’, gospel sur ‘Oh when the saints’, sensuelles sur ‘My babe’ et plus rock’n’roll sur ‘High heel sneakers’, avec en prime un ‘St James infirmary blues’ extrait du tout dernier CD 5 titres.
Reprenons en cœur la devise du groupe : ‘Tout est bon dans le Cotton’. Cotton aime, et nous, on ne compte pas. C’est 100% cotton et enthousiaste, le public adore. Le public adhère aux Cotton Belly’s.

Il est 20 heures et la salle est quasi comble pour accueillir Pincemin, artiste local bien connu du public car déjà présent aux Agla’ 2010.
Je dois vous avouer découvrir le personnage et quel personnage, quelle découverte. Un gros coup de cœur pour ses coups de gueule! Avec sa nouvelle formation, Hervé Bourgeois aux guitares électriques, Eric Labattu à la basse et William Parnière à la batterie, Yann Pincemin allume la mèche, prêt à faire sauter la ‘Poudrière’ d’Egly. L’homme a des choses à dire et ne manie pas la langue de bois dans un registre bien enlevé rock teinté de folk. La symbiose est totale sur scène entre un Yann acoustique et un Hervé électrique, soutenus par une rythmique sans faille.
Ovationné par le public, Pincemin interprète des titres de l’album ‘San Antonio’ datant (déjà) de 2009 avec, entre autres, ‘Sous la pluie’, ‘Amer’ et ‘La poudrière’, ainsi que des titres du prochain opus prévu pour l’automne prochain: ‘L’Indien’, ‘Tu changes tout’ et ‘Sauter la banque’.
Un artiste à suivre de près…, et à saluer pour sa performance aux Agla’scènes.

Cette superbe journée se termine avec Ilis, tête d’affiche, groupe pop-rock parisien formé en 2002 et qui s’est déjà produit un peu partout en France, mais aussi en Belgique et en Angleterre.
Auteur-compositeur-guitariste et chanteuse, la fougueuse Virginie Nourry imprime au groupe sa cadence et son rythme mélodique et endiablé à la fois. Entourée de ses fidèles musiciens, Jérôme ‘Jey’ Di Chiara à la basse, Anthony ‘Antho’ Bellevrat à la guitare et Alexandre ‘Fx’ Lemaire à la batterie, la belle rockeuse enflamme le public avec les titres de son album ‘Sexe, Love et Rock n’Roll’. Débordante d’énergie communicative, Virginie fera se regrouper le public pour une ronde endiablée devant la scène tandis que les danseuses du CLCE se mêleront à la fête sur scène, parmi les musiciens, pour une touche finale explosive.

Remerciements à Christophe et Sylvain Lecourtois ainsi qu’à toute l’équipe de bénévoles des Agla’scènes. Soyez toujours actifs et que vive la musique! Rendez-vous est déjà pris pour l’édition 2012.

A consulter : http://aglascenes.fr/