20th live event: Mr Hardearly & Zoya and Slaves
Reportage et photos : Frankie Bluesy Pfeiffer
Le 24 septembre 2011, aux ‘Pierres qui Roulent’, Paris
Photos : Frankie Bluesy Pfeiffer
C’est dans un lieu au nom aussi rock’n’roll que le groupe qui assume la version anglaise de ce nom de salle, ‘Les Pierres qui Roulent’ (The Rolling Stones), que Funny G’ organiz’action nous a offert en ce mois de septembre un très beau double plateau, avec d’abord Zoya & Slaves suivis de Mr Hardearly & The Blues Thang$.
Organisé en l’honneur d’une jeune et charmante Bénédicte qui fêtait alors ses vingt ans, ce concert a tenu toutes ses promesses, proposant qualité et malice, comme cette version démentielle de ‘No Woman, No Cry’ de Bob Marley chanté façon cantatrice (pas chauve) par Zoya, ou comme ce medley final qui a vu Funny Gonzo rejoindre avec son harmonica les deux formations pour un bœuf passablement déjanté.
Premiers à ouvrir la soirée, Zoya & Slaves a alterné titres bien rock avec d’autres plus groovy et toujours aussi éternellement percutants, comme ‘Kiss’ (Prince) ou ‘Superstition’ (S. Wonder), titres sur lesquels la voix charmeuse et rageuse de Mistress Zoya enchaîna non seulement ses propres esclaves mais aussi le public.
Il est indéniable que la jeune femme a une voix, et quelle voix. Passant du rock le plus perforant au blues le plus bleuté, Zoya valse sur les titres comme par magie, se permettant même le luxe de s’offrir, et de nous offrir, des vocalises totalement impossibles à imaginer par une autre. Car la chanteuse est aussi dotée d’une personnalité qui ne laisse pas de marbre, ce qui fait passer ses délires vocaux comme d’absolues nécessités. Façon Janis Joplin ou Grace Slick, si vous voyez…
Après maîtresse et ses esclaves, c’est au tour de Mr Hardearly et ses Blues Thang$ à occuper la scène. Mr Hardearly, c’est un peu notre guitar hero à nous, les frenchies. Il vous envoie du Hendrix comme si c’était lui qui avait composé les morceaux du grand Jimi, du Gary Moore comme s’il n’avait été perfusé qu’au blues, du ZZ Top comme s’il n’avait jamais cessé de traverser en Harley les States de part en part, du J.J. Cale comme s’il en avait été le frère cadet, du Stevie Ray Vaughan comme s’il en avait été le second Jimmie… Bref, le genre de gratteux qui donnera une folle envie aux ados boutonneux à se mettre à la six cordes pour épater les filles.
Le garçon n’étant pas manchot côté compos, non plus, il vous aligne quelques titres de sa composition, preuve que le lascar n’est pas qu’un interprète, mais un ‘original’, que l’on copiera à son tour, surtout après la sortie de son prochain opus que l’on annonce percutant, c’est dire. En attendant, filez sur http://www.hardearly.com/ et procurez-vous vite son dernier CD, l’excellent ‘Still Alive & Well’ (dont vous trouverez le lien en fin de report) mais aussi le tout dernier DVD ‘live’, celui de ‘La Nuit du Blues 2010’.
Ce ‘20th live event’ ayant été capté en direct par El Grotto Studio Mobile (un truc qui rappellera aux anciens les fameux studios mobiles des Stones et autres pierres qui roulent), un CD sera bientôt disponible, vous proposant cinq titres de Zoya and Slaves et huit titres (dont trois compos!) de Mr Hardearly & the Blues Thang$. Un album dont Paris-Move vous informera de la sortie dès qu’il l’aura entre les mains, car l’objet vous fera vivre (ou revivre, pour tous ceux qui y étaient) cette folle soirée du 20th live event.
Mr Hardearly & The Blues Thang$
Chronique du CD ‘Still alive and well’ ici…
Chronique du DVD ‘La Nuit du Blues 2010’ ici…
ITW de Mr Hardearly ici…