Reportage et photos: Yann Charles
KORN au Bataclan. Voilà le concert que tout bon métalleux ne voulait rater pour rien au monde, surtout que ce 17 juin était l'unique date de KORN en France. Et cette date restera pour beaucoup, et pour longtemps, comme un GRAND moment. Certes, les mauvaises langues vous diront que les derniers concerts se déroulaient au Zénith, mais rien que pour leur faire faire la grimace, le Bataclan aura été archi-complet, les fans étant déjà très nombreux sur le boulevard à attendre patiemment que les portes s'ouvrent, et ce, bien avant l’heure fatidique annoncée.
Bonne surprise pour les photographes, la mise en place de barrières devant la scène pour permettre aux nombreux photographes de pouvoir faire leur boulot sans risquer de recevoir un ‘métalleux volant’ sur la tête ou sur le téléobjectif.
Une première partie ‘gentillette’, avec Joe Kill Jack et la charmante Clara, alias Crazy Bitch, sympathique groupe de "Rock Métal" français, fait monter la pression, mais indéniablement le public attend la suite.
Après une courte pause, indispensable pour réhydrater tout le monde car non seulement la chaleur est de plus en plus étouffante à l'intérieur de la salle mais aussi et surtout il faut réinstaller du matos sur scène, et nous voilà, à 21 heures pétantes, devant un Jonathan Davis en pleine forme, au sens propre comme au figuré, et son groupe. Début tonitruant aux drums avec un Ray Luzier impressionnant, non seulement par le son mais aussi par ses attitudes, puis la voix de Jonathan, puissante, magique, fait immédiatement remuer les têtes de tous les fans dans un ‘head banging’ géant. Comme une énorme vague qui va d'avant en arrière.
Pour les photographes, c’est le slalom entre les coups de boules désaxés de spectateurs collés contre les barrières, histoire de ne pas laisser un pif ou une oreille dans un choc brutal autant qu’inattendu.
Le son explose, véritablement, fort mais juste ce qu'il faut pour nos oreilles, et en même temps très distinct, ce qui n'est pas toujours le cas dans les concerts de groupes Métal. A la console, on est certainement dans le rouge mais pas dans les potards poussés bêtement à fond. Les guitares de Munky et Shane Gibson sont saturées comme il faut, le batteur Ray Luzier décharge toute son énergie sur ses fûts, la basse de Fiedly est précise et percutante tandis que Jonathan fait carrément exploser le public, qui se déchaîne devant la scène. ‘Right Now’, ‘Chi’, ‘Did My Time’ s'enchaînent, sans répit pour nos organismes.
Première surprise avec un ‘We Will Rock You’ repris en chœur, comme un seul homme, par tout le Bataclan, fosse et balcon compris. La chaleur se fait de plus en plus lourde, de plus en plus pesante, moite, avec cette buée infernale qui envahit lunettes et objectifs. Mais c’est à croire que KORN a la ‘clim’ sur scène tant le groupe est déchaîné. Ça bouge dans tous les sens, les instruments pulsent au maximum, les chants fusent, les spectateurs sautent, les baffles crachent sans répit un Métal comme on l'aime, pur et dur, jusqu'à la fin du concert.
Rappel réclamé à grands cris par tous les fans en furie. Un rappel du même niveau d'intensité que le reste du show, avec une (bonne) seconde surprise avec la reprise de ‘Another Brick In The Wall’, du Flamand Rose (Pink Floyd), à la sauce KORN, avec un solo de Munky qui fait joliment pleurer sa guitare. En écoutant ce monumental solo de gratte on comprend de suite pourquoi ce solo fait partie des meilleurs soli de guitare de tous les temps (ref. Rock pour les Nuls, sur Paris-Move).
KORN au Bataclan: un super et superbe concert, fort et puissant, des fans épuisés mais ravis, bref un gros concert comme on aimerait en avoir et en voir plus souvent.
Allez, je termine mon excellent sandwich poulet-curry du petit snack à côté du Bataclan, en profitant de la douceur de la soirée et en regardant sortir les derniers irréductibles, puis direction la maison avec pleins de souvenirs dans les yeux et du bon son dans les oreilles. Waouh, Korn ça déchire grave, comme dirait ma fille…!!!
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Remerciements: Laure (Alias Productions), Matthieu (Alias Productions), Le Bataclan.