Anne Paceo nous offre un nouveau titre, Nehanda, et nous confirme la sortie de son nouvel album Bright Shadows pour le 25 janvier 2019 chez Laborie Jazz et qu’elle sera en concert à Paris au Centquatre le 19 février 2019.
Anne Paceo est de retour le 25 janvier 2019 avec le disque Bright Shadows. Pour ce nouvel album, la batteuse s’entoure de cinq musiciens éclectiques et inclassables venus de différentes galaxies musicales. Les chanteurs Florent Mateo, au lyrisme teinté de gravité, et Ann Shirley dont les rondeurs feutrées nous captivent, sont portés par les distorsions nocturnes du claviériste hypnotiseur Tony Paeleman, les harmonies colorées du guitariste Pierre Perchaud et le souffle incandescent du saxophoniste Christophe Panzani.
On retrouve sur Bright Shadows des compositions hybrides, une esthétique captivante et bigarrée… Pop bleutée, soul veloutée, salves électriques, subtils motifs minimalistes et même quelques effluves ouest-africaines… Anne Paceo sonde les ombres qui planent ci et là pour en extirper les faisceaux lumineux. “L’ombre vient dans la lumière, et tout autour c’est la vie qui va”.
Contribuant activement à la dynamique du jazz français actuel, Anne Paceo ne cesse de diversifier les expériences afin d’étendre toujours davantage son champ d’investigation musicale.
Bright Shadows se dévoile aujourd’hui avec un nouvel extrait: Nehanda, à découvrir ICI
Pour Anne Paceo, pas question de s’enfermer dans une case trop restrictive. Pop, folk, jazz, électro: tout s’entend, se meut, se module au fil des ressentis et de l’orchestration entièrement imaginée par Anne. “La voix et la percussion renvoient à l’originel, au primaire, explique-t-elle. Associer trois voix à ma batterie était une manière de revenir à la source, au commencement.”
Ainsi, la batteuse assume désormais son chant, l’alliant à celui d’Ann Shirley et de Florent Mateo… Ce dernier, tout comme Sandra Nkake, Marion Rampal ou Diana Trujillo ont accompagné le travail d’écriture d’Anne, qui avait besoin d’exprimer ce qu’elle avait au plus profond d’elle.
Le temps qui passe sur “Tomorrow”, l’importance du monde extérieur sur l’intime dans Bright Shadows , l’ode à la métamorphose de The Shell, le questionnement de la mémoire et de l’amour de “Hope is a Swan” – titre écrit au fameux Moulin d’André, par où sont passés Truffaut, Perec, Louis Malle et Ionesco.
Au-delà de la sphère existentielle, la politique n’est jamais très loin. D’Haïti à Paris, les crises migratoires ont influencé l’engagé Stranger tout comme l’héroïsme de la guerrière zimbabwéenne Nehanda Nyakasikana a inspiré le féminisme de Nehanda, sur lequel Anne a choisi “d’inventer une langue imaginaire et incantatoire pour lui rendre hommage”.
Les références viennent de partout et d’ailleurs: de James Blake au Requiem de Fauré, des grooves d’Afrique de l’Ouest aux multiples couches de synthétiseurs de Boards of Canada, du “feu intérieur” de John Coltrane aux polyrythmies de Steve Reich, sans oublier “la force historique des enregistrements d’Alan Lomax dans les prisons américaines dans les années 30″.
Bright Shadows s’avère être un condensé d’audace musicale, où l’improvisation côtoie une structure longuement façonnée, où une pop exigeante entraîne l’auditeur dans chaque morceau, comme autant d’aventures humaines.
Enfin, “Contemplation” nous emmène au plus près de ce que vit Anne Paceo, au fil des rythmes comme des mélodies, offrant par là une conclusion idéale à l’invitation au voyage qu’est Bright Shadows.
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