VICTIM OF DESTINY en Live à Marcq

VICTIM OF DESTINY en Live à Marcq

Reportage : Alain AJ-Blues
Photos : © Alain AJ-Blues
Salle Michel Cacheux de Marcq (78), le 4 Mars 2017
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Victim of Destiny est un groupe de Hard rock composé de musiciens confirmés et aguerris à la scène, Sylvain Génin et Désirée Génin (Daisy), couple uni dans la vie comme sur scène, respectivement à la guitare et au chant, Pascal Margueritat à la basse et Thierry Large à la batterie.

Une petite présentation du groupe s’impose, car cette formation est récente. Elle date de 2014 et est le fruit de retrouvailles entre deux amis qui se sont perdus de vue durant 35 ans : Sylvain, le guitariste, et Pascal, le bassiste. C’est une longue histoire d’amitié et de passion, car en 1974 tous deux fondent le groupe Midnight Rambler, et ils joueront entre autres à Bobino en 1977.

Ensuite, chacun a suivi son parcours. Pascal gagne le Golf Drouot avec le groupe La Souris Déglinguée à la fin des années 70, puis il jouera également au Printemps de Bourges avec le groupe Etat d’urgence, au début des années 80.

Sylvain a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 13 ans et il jouera dans différentes formation Hard rock, dont BIP, avec Daisy au chant, et plus récemment avec le groupe Pop/Rock, Fille Ô Pères, aux côtés de François Corea.

Daisy, notre néerlandaise d’adoption, passionnée de musique depuis toujours, débuta le chant dès son arrivée en France, à l’âge de 28 ans, bien motivée par Sylvain. Elle sera chanteuse dans plusieurs groupes comme The Newday, Blues Jonction et BIP, dont elle sera finaliste du concours Emergenza au Bataclan. Avec Victim of Destiny, elle renoue avec son premier amour, le Hard rock.

Thierry n’est pas en reste, car à l’âge de 11 ans déjà il frappait sur des barils de lessive, apprit la guitare deux ans plus tard puis fit des études, classique et jazz en guitare et basse. Ce poly-instrumentiste joue actuellement dans différentes formations aux styles variés.

En ce 4 mars 2017, nous sommes conviés à cette soirée concert avec Victim of Destiny dans la belle salle de spectacles de Marcq, petite commune des Yvelines.

Dès notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis par toute l’équipe organisatrice de cette soirée, et nous les en remercions, car il faut le dire, chez eux, le ‘bien recevoir’ est inné. Notre dernière rencontre avec Daisy et Sylvain remonte à quelques temps déjà, et c’est unnn vrai bonheur d’être à nouveau auprès d’eux. Nous nous retrouvons avec joie, comme si nous nous étions quittés la veille. Nous ferons connaissance avec leurs deux complices, Pascal et Thierry et passerons du bon temps tous ensemble autour de la table, avant le concert, dégustant de bonnes pizzas faites maison et cuites sur place.

Ces artistes, comme d’autres d’ailleurs, plus nous les côtoyons, plus nous les apprécions et plus nous les aimons.

Pour ce public venu en nombre, en famille et entre amis, le groupe fera un choix quelque peu différent de leur répertoire habituel en revisitant des standards du Blues, du Rock et du Hard Rock, bien sûr.

Les projecteurs s’allument, pleins feux sur cette belle et grande scène. Le titre ‘Mustang Sally’, immortalisé par Wilson Pickett, suffit pour allumer la mèche d’un premier set explosif.

Même pour nous qui connaissons bien la voix de Daisy, elle nous surprend encore et nous surprendra toujours, avec cette voix puissante, rauque et éraillée qui sort du plus profond d’elle même, comme si elle était possédée par les démons du rock. Et elle sait en jouer, comme savait si bien le faire une certaine Janis Joplin.

Au fil des titres, ‘Proud Mary’ de John Fogerty (Creedence), ces Blues, ‘Walking by Myself’ de Gary Moore, ‘Sweet Home Chicago’ de Robert Johnson, ou encore ‘Knocking on Heavens’s Door’ de Bob Dylan, le timbre de la voix de Daisy se module, l’émotion est palpable et vous sentez vertigineusement en vous monter l’adrénaline. Côté guitare, c’est du lourd. Sylvain fait partie de ces guitaristes qui envoient le bois, pour reprendre cette expression de notre jargon populaire. Imperturbable, alternant avec deux guitares, une LTD KH602 Metallica et une Ibanez jem 7WH Steve Vai, il ne se prive pas de nous gratifier de riffs acérés. Vous savez, ceux qui vous font dresser les poils des avant- bras au garde à vous, comme sur ces titres ‘The Jack’ d’AC/DC, ‘Good by to Jane’ de Slade, ‘Tush’ de ZZ Top ou ‘Smoke on the Water’ de Deep Purple.

Côté rythmique, le tapis rouge est déployé. Les rondeurs de basse de Pascal, bien campé sur scène, fusent, accompagnées par la frappe précise et cadencée de Thierry derrière les fûts, nullement impressionné par cette tête de mort située au-dessus de sa tête, emblème du groupe, et qui, sous les lights des projecteurs, passe par toutes les couleurs de l’arc en ciel.

Il est temps de faire une petite pause. L’heure du dessert a sonné, et l’on se rafraichit avec un île flottante, histoire de rester sur notre petit nuage.

Puis c’est reparti pour un deuxième set bien musclé. Je ne vous citerai que deux titres, pour vous donner une idée de ce second set : ‘Blue Suede Shoes’ de Carl Perkins, et ‘Born to be Wild, de Steppenwolf.

Un petit incident privera la scène d’électricité durant quelques minutes, et habituellement on passe sous silence ce genre de chose, mais c’est avec humour que nous vous disons qu’il n’y a eu rien d’étonnant à cela, vu comment Sylvain a fait péter les plombs en envoyant avec sa gratte.

Daisy n’étant pas femme à être prise au dépourvu, les yeux pétillants de malice elle entonne un titre A capella et sans micro, faisant chanter tout le public avec elle pour de précieux instants de complicité.

Des musiciens présents ce soir, amis du groupe, partageront la scène avec Victim of Destiny. Deux batteurs prendront place sous la tête de mort et une chanteuse accompagnera Daisy au micro. Un espace s’étant libéré devant la scène pour permettre à une partie du public de venir danser quelques rocks endiablés sur ‘Born to Raise Hell’ de Motorhead, ‘Breaking the Law’ de Judas Priest, ‘You Really Got Me’ des Kings, et ‘Highway to Hell’ d’AC/DC, c’est en beauté que s’est terminée cette chaude soirée, sous les applaudissements nourris du public.

Amis lecteurs de Paris Move et public francilien, Victim of Destiny joue essentiellement dans la capitale et en Ile de France, mais leur terrain de jeu ne tardera sûrement pas à s’élargir. Il est impératif de les découvrir !

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