Zoya & The Slaves au Pitchtime

Zoya & The Slaves au Pitchtime
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Reportage : Alain AJ-Blues
Photos : © Alain AJ-Blues
Le Pitchtime, le 24 Février 2017

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Détrompez-vous, la curiosité n’est pas forcément un vilain défaut, car lorsqu’elle pousse à la découverte, elle est toujours positive.

Notre monde à nous, celui de la musique que je partage avec ma compagne, est peut-être différent du vôtre, car il est très éloigné de tous ces nominés aux victoires de la musique et d’un monde préfabriqué où parfois tout est joué d’avance. Tout en cultivant l’humour nous évitons quelques abus, pour ne pas que ma Lady devienne gaga. Notre monde est celui de la proximité, des petites salles, des clubs, des cafés-concerts, celui des rencontres, du rapprochement et du réel partage avec les artistes, ceux qui ne comptent ni leur temps, ni le fric, loin de la médiatisation.

Nous ne referons pas le monde, bien sûr, car ni vous ni nous n’avons cette prétention, chacun étant libre de vivre de ses passions, et en ce soir du 24 février, au Pitchtime de Dourdan, nous allons vivre la nôtre, celle qui fait battre nos cœurs, une découverte et une belle rencontre avec Zoya & The Slaves, des artistes authentiques dont le talent n’a franchement rien à envier à bien d’autres.

De plus, ce soir nous serons des privilégiés et nous fêterons dignement cet évènement, le premier album de Zoya étant sorti quelques jours auparavant. Je vous en donne le titre : A Loser In A Winner World. Tout un programme,  n’est-ce pas… Humour, dérision et ironie, quand vous nous tenez !

Durant deux sets et plus de deux heures de concert, comme il est coutume en ce lieu béni du Dieu Apollon, laisserons se suspendre le temps. Nous nous évaderons dans un ‘ailleurs’ entre adaptations de reprises très personnelles et compositions, celui du répertoire de Zoya Zharzhevsky, dans un univers très varié, jazzy, bluesy, funky, pop et rock, et nous laisserons quelques larmes d’émotion s’égarer dans tout ce groove.

Dès les premiers titres, ‘Ain’t no Sunshine’ de Bill Withers, ce ‘Rhytm & Blues, Chain of Fools’, interprété par Aretha Franklin’, ‘I Want to Break’ de Queen, et ce ‘Kiss’  de l’incontournable Prince, le timbre de la voix sensuelle de Zoya nous scotche d’emblée. Elle en joue tel un instrument aux multiples facettes, ponctuant son chant de quelques vocalises dont elle détient le secret.

Le jeu de guitare, subtil et tout en finesse d’Andrea Campagnolo, maître de ses riffs acérés, les rondeurs de basse omniprésentes de l’étonnant Jean-Marc Geoffroy, et cette capacité d’adaptation à la batterie de Francesco Marzetti, venu jouer en remplacement au dernier moment, font que virtuosité, complicité et improvisation sont maîtresses de cette soirée.

Endiablée, virevoltante, esquissant quelques pas de dance, jouant de sa chevelure, Zoya, Reine de la scène, possède tous les atouts pour conquérir le public : charme, sourire et accent. Elle fait le show, parcourant la salle, tendant le micro à chacun de nous pour reprendre en chœur un refrain. Elle parviendra même à nous faire chanter, c’est vous dire. Elle est survoltée, fière de son ‘bébé’, son premier album, dont trois titres seront joués : ‘A loser In A Winner World’, ‘Crazy ‘Bout U’ et ‘If You Change Your Mind’.

Album fortement recommandé par la rédaction de Paris-Move. Ce sont uniquement des compositions, de superbes mélodies avec de belles surprises. Il faut absolument vous le procurer car, de plus, dans ses textes Zoya a plein de choses à vous conter.

En concerts, principalement dans les petites salles, nombreux sont les artistes et groupes à reprendre des standards connus de tous, car c’est ce qui fait venir le public. Parmi ces standards joués ce soir, citons ‘Superstition’ de Stevie Wonder, ‘Come together’ des Beatles, ‘Sunshine of your Love’ de Cream, ‘Sympathy for the Devil’ des Rolling Stones, ou encore ‘I Feel Good’ de James Brown.

Ces titres revisités à la sauce Zoya & The Slaves, nous ne les avons jamais encore écoutés, ni vécus de cette façon, tant l’interprétation est étonnante et extrêmement forte en émotion. Chapeau les artistes, vous nous avez collé une sacrée dose frissons, il faut le dire !

Il est des jours où Cupidon s’en fout, sûrement parti conter fleurette sous d’autres cieux, et c’est bien dommage car le Pitchtime méritait de faire salle comble ce soir. Le public présent était aux anges et c’est l’essentiel, car le groupe a tout donné, le meilleur de lui même, et rien que le meilleur.

Tu vois, Cupidon, durant cette soirée, nous nous sommes épris d’une forte passion pour Zoya, une simple mortelle, et avec ce dernier titre en rappel, ‘Imagine’ de John Lennon, ce message de paix et d’amour, je t’assure, tu as vraiment raté quelque chose !

Zoya & The Slaves est un groupe à découvrir absolument en Live, je vous invite sur leur page Facebook, suivez leurs dates de concerts et toutes leurs actualités.  Et puis procurez-vous cet album, ‘A Loser In A Winner World’, dont les titres sont également en écoute sur Deezer et téléchargeables sur iTunes.

Et n’oubliez pas de cliquer ‘j’aime’ sur leur page, il faut les soutenir, car ils le méritent amplement. Merci pour eux !

https://www.facebook.com/zoyaslaves/?fref=ts

Reportage : Alain AJ-Blues
Photos : © Alain AJ-Blues
Le Pitchtime, le 24 Février 2017