Rock

Que voilà du Rock que l’on aime bien sentir couler dans ses veines façon Jack Daniel’s dans son gosier! Tout commence par un truc façon Gloria revisité, et les accords de gratte collent de manière indiscutable à la rythmique! Ca envoie! La voix et la six cordes sont très bien servies par l’équipe de choc qui entoure le leader: Mitch Perry à la guitare, le bassiste de Gov’t Mule, Jörgen Carlson, le guitariste multi-instrumentiste compositeur musicien de studio Doug Pettibone et Arlan Oscar qui fait partie, par ailleurs, de la cohorte de brillants musiciens qui travaillent avec Joe Bonamassa.
Doug Pettibone, qui a joué de la pedal steel sur une tournée nord américaine de Tracy Chapman, utilise fort bien l’instrument sur une ballade country du meilleur cru, Strength In You. Le propre des vrais rockers étant de mixer les mélodies et complaintes aux rythmes plus paisibles avec les morceaux plus soutenus!
Quand à Devil Woman, c’est quasiment un hommage aux Animals d’Eric Burdon tant le jeu de l’organiste rappelle celui d’Alan Price. Ce disque, d’ailleurs, s’écoute vraiment comme une véritable série de clins d’oeil à des artistes qui ont dû influencer le Todd lorsqu’il était plus jeune. Mountain Man, par exemple, n’est pas sans nous faire penser au Creedence Clearwater Revival des années soixante dix. Rappelons que Todd a été le chanteur d’une formation, The Graveyard Train, qui reprenait ainsi un titre de la formation californienne. Le titre suivant, Let It Rain évoque lui aussi, un autre titre des 4 de Berkeley, I Heard It Through The Grapewine.
C’est le troisième album que l’artiste publie sous son seul nom et le résultat est vraiment jubilatoire. Des morceaux qu’il interprète à la façon de bons vieux Rock’n’Roll, qu’il chante d’une voix légèrement cassée pour avoir, peut-être, trop chanté et crié les titres qui lui ont forgé cette âme de Rock’n’Todd.