Tom Principato – A Part Of Me

Dixiefrog
Blues

Le bonhomme vous le dit d’entrée, sur son site web: ce disque lui tient particulièrement à cœur parce qu’un grand nombre de musiciens qu’il admire ont accepté de jouer avec lui sur cet opus. Et si tous ces guests ont accepté de venir jouer avec Tom et de participer aux sessions d’enregistrement des huit plages qui composent ce nouvel album, vous conviendrez que c’est aussi parce que les compos proposées à ces invités par le grand Tom sont de qualité. Et la qualité, croyez-moi, est sans nul doute l’une des plus belles composantes de cet opus qui atteint même à certains moments le stade du divin. Parfois on frissonne tant les reflets du Clapton de la plus grande époque brillent ici, côté voix comme côté guitare. Chaque titre vous file une belle claque et apporte son lot de surprises, même si l’on pourrait faire la tronche au principal intéressé, Tom Principato, pour la brièveté de cet album car, sincèrement, huit titres, c’est un peu juste…
Sûr que des titres comme ‘Dow in Lou’siana’ et ses sept minutes et quelques, ou ce superbe ‘Down the Roads’ et ses presque six minutes et demi, compensent en partie ce sentiment de frustration intense qui vous guettera dès la fin de l’opus car oui, la fin de cet excellent album arrive bien trop vite. Alors on se le remet et on passe en revue la liste des invités, histoire de n’avoir raté personne: Sonny Landreth à la slide guitar, Chuck Leavell à l’orgue Hammond B3 et aux divers claviers, Jay Turner, Steve Wolf et Willie Weeks à la basse, Josh Howell aux percussions, John Tracey, Wes Johnson et Jim Brock à la batterie, Tommy Lepson à l’orgue Hammon B3 et aux chœurs, Brian Auger aux claviers, Gali Sanchez aux congas, sans oublier les cuivres, avec Wayne Jackson à la trompette, Tom McGinley au sax et Jack Hale au trombone.
Vous prenez tout ce beau monde, vous leur faîtes écouter vos compos et hop, le tour est joué et voilà tous ces musiciens qui enregistrent pour Tom Principato. Comme s’il était aussi simple que cela de réunir sur une même et seule galette autant de talentueux zicos. Et dans pareil cas, ce ne sont pas vos 22 Wammies, ces Awards décernés par la Washington Area Music Association, qui pèsent plus que ce que vous avez composé.

En écoutant les huit plages de ce disque, on comprend bien mieux le pourquoi du titre, et sa signification, ‘une partie de moi’. Un album qui est aussi, désormais, une partie de nous.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Blues Magazine (Fr) & Blues Matters (UK)
http://www.myspace.com/frankiebluesy

 

La pilule est d’autant plus difficile à passer que l’opus contient plein de très belles choses et que les musiciens qui ont participé à l’ouvrage se comptent sur plus de doigts que ceux des deux mains. C’est dire si l’on a frôlé le pur chef d’œuvre…! Et pourtant, un bémol, car il n’y a que huit morceaux. On n’y croit pas, de prime abord, pensant que le label, pour la première fois, a oublié de faire imprimer sur le digipack les titres de plusieurs chansons, ou que l’on aura droit (façon Dixiefriog) à une ribambelle de Bonus Tracks non annoncés.
Hé bien non! La réalité s’impose à nous très vite, trop vite, car les huit titres filent à grande vitesse. Alors, comme lorsque l’on était plus jeune, on fait comme pour ces bons vieux 33 Tours et on totalise les minutes et les secondes, histoire de vérifier que la quantité justifie le peu de morceaux (surtout pour un CD…!!!). Le verdict tombe, alignant ses 39 minutes et 30 secondes. Alors, comme pour se consoler, on relit ce que Tom Principato nous dit sur la place particulière qu’occupe ce disque dans son parcours musical, mais alors que de formidables musiciens se sont joints à son projet, on comprend difficilement pourquoi il n’a pas utilisé ce formidable plateau pour aller plus loin et nous proposer une galette digne d’un ‘grand’ CD. Songez que se sont joints à Tom des pointures comme Sonny Landreth à la slide guitar, Chuck Leavell à l’orgue Hammond B3, Wayne Jackson à la trompette, Willie Weeks à la basse, Brian Auger aux claviers,…sans pouvoir vous les citer tous.
Du coup, cela nous laisse comme un goût de trop peu dans la bouche (et dans les oreilles)…! Surtout après ces trois instrumentaux sur lesquels ce que fait Tom de sa six cordes a de quoi en laisser plus d’un sur le flanc.
Un très, très bon album, malgré notre réserve, qui aurait pu décrocher la note suprême d’Indispensable si l’opus nous avait proposé trois ou quatre titres de plus.
Ceci dit, le guitariste de Washington D.C arrive encore à nous surprendre après une vingtaine de disques, et ce n’est pas donné à tout le monde.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine
Tom Principato