Blues

 

Un premier regret pour un CD de cette qualité, et il faut le signaler: le livret, pauvre de chez pauvre, dans lequel figure bien un extrait de la bio de John Ellison, deux petites photos N/B, et c’est tout. Sur le feuillet au dos de l’emballage plastique, la liste des 13 titres et basta. Qui joue avec le John, la durée des titres, et j’en passe, on se dit que ce n’est pas cela qui va vous passionner, alors circulez, y’a rien à voir. A lire, du moins. 

Et puisque j’y suis, dans la critique positive, dommage que le graphisme/montage en couv du livret fasse ‘low’ qualité des CD que vous trouvez pour presque rien au supermarché, genre cheap, vraiment cheap.

Ceci dit, si vous fermez les yeux pour écouter l’opus en question, c’est autre chose et vous vous prenez une belle claque car vous avez droit à un album racé, coloré, bigarré, qui transpire le blues et le funk à tous les étages.

Le son est imposant, avec des basses rugissantes à faire vibrer vos enceintes et trembler vos murs, avec des claviers aiguisés qui vous lacèrent le papier peint du salon (de toute façon vous vous en foutez car vous vouliez le changer, hein ?), et avec des guitares rythmiques lancinantes, hypnotiques. Par-dessus tout ça vous avez la voix chaude et envoûtante de John Ellison qui vous assure un ‘(She’s) Some Kind Of Wonderful’ torride et des slows hyper-sensuels à bien mettre de côté pour faire craquer votre partenaire et dont je vous recommande ‘Just One Wish’, ‘Searching For Love’ et ‘You’, sans doute l’un des slows les plus mortels que je connaisse.

Après un tel opus, dur, dur, d’allumer les lumières et de se replonger dans le quotidien. Faites comme moi, relancez le CD, ouvrez une seconde bouteille de champ, invitez votre partenaire à danser et dites lui tendrement à l’oreille ‘You’, rien que ‘You’…!

Frankie Bluesy Pfeiffer
Blues Magazine & Paris-Move