Amar Sundy présente ‘Sadaka’ en concert au New Morning (blues)

C’est dans une salle comble qu’Amar Sundy, l’homme bleu du blues, nous a proposé en grande première ‘live’ son tout nouvel opus, ‘Sadaka’, un album enchanteur dans lequel souffle le vent chaud du désert et auquel ont participé, entre autres ‘guests’, Joe Louis Walker, Eric Bibb et Pura Fe’, qui était là et se faisait discrète dans la salle, assise près de Philippe Langlois, le boss de Dixiefrog, et de nombreux autres invités de marque.
 
La chaleur ambiante aidant, le public a été pris dès les premiers titres dans la magie sonore du blues nord-africain si caractéristique de Amar Sundy. Que ce soit à la guitare électrique ou à la guitare acoustique, le touareg du blues a fait vibrer la fibre de l’homme qui se sent bien là où il est, transformant le New Morning en oasis. Une oasis de paix dans laquelle ‘Sadaka’ (NDLR : Acte de générosité) a trouvé tout son sens.
 
Avec ‘L’Halem’, Amar Sundy nous emporte dans un monde ensoleillé, un monde qui va «…là où l’amour et l’espoir du lendemain n’ont nulle part où s’amarrer.». En homme attentionné, il présente et commente chaque chanson, soucieux que le public le comprenne et le suive dans son périple.
 
La magie du blues avec Amar Sundy c’est qu’il n’y a point de lumière noire ou de pensées sombres, point de fureur ou de rage inutile. Avec lui tout est posé, calme et sérénité. Et lorsque la guitare vibre, libérant un long solo ardent, c’est pour mieux faire sentir combien tout est vivant, bien vivant, dans cet univers si mystérieux qu’est le désert. Un désert qu’Amar Sundy nous fait traverser en duo avec la belle Lisa Doby, avant de reprendre la route des chameaux avec ’Camel Shuffle’.
 
Fils de Blel, issu d’une lignée targuie, Amar Sundy est un homme fier de ses origines et il les exprime par des rythmiques enracinées en Afrique du Nord que les percussions se chargent de faire jaillir tout au long des morceaux interprétés ce soir, comme dans ‘El Hathab’ (Old Blues), ou dans ‘El Hamma’ (Rêve Bleu), sublime ode aux nomades, aux hommes bleus du désert.
 

  

Malheureusement pour nous, Pura Fe’ ne rejoindra pas Amar Sundy, préférant la discrétion d’un coin sombre près de la porte des loges aux lumières vives de la scène du New Morning, et ce sera le saxophoniste Davyd Johnson qui montera rejoindre notre touareg du blues pour un final intense, lumineux, identique à cette immense sensation de bonheur que vous ressentez quand après des journées de piste dans le désert vous passez sous la porte de la ville qui s’offre à vous, là, sous le soleil. Sadaka.
 

 
Frankie Bluesy Pfeiffer
 

 Et allez découvrir:

Les photos de Bruno Migliano ici   
Les photos de Xav' Alberghini ici
Les photos de Yann Charles ici
Le compte-rendu de l’incontournable Fred Delforge, sur Zicazic
Le site de Amar Sundy
La page MySpace de Amar Sundy   
Le site de Dixiefrog
Le site du New Morning (et toute sa programmation !)