DEB RYDER – Memphis Moonlight

Vizztone
Soul blues
DEB RYDER - Memphis Moonlight

Cinquième album sous son nom pour cette vétérane de la scène de Topanga Canyon. Avec Ric W., son bassiste de mari, elle y sévit en effet depuis près de quarante ans à la tête de leur propre band, les BluesRyders. En emménageant dans la région de L.A., cette native de Chicago se fit d’abord les jarrets en ouvrant pour des pointures telles que Charlie Musselwhite, Etta James ou Taj Mahal au sein du club de son beau-père, le Topanga Corral. C’est munie du même copieux carnet d’adresses qu’elle propose donc un nouveau line-up de rêve: outre le batteur Tony Braunagel (qui co-produit le tout avec le mari de Madame), et même si l’on peut regretter l’absence de Kirk Fletcher (acteur de sa précédente livraison), on y goûte avec intérêt les contributions de Ronnie Earl sur deux titres, mais aussi celles des guitar-slingers Johnny Lee Schell (de bout en bout), Joey Delgado et Alastair Greene, tandis que le fidèle Mike Finnigan (dont le rejeton Kelly drive les Monophonics) complète le staff aux claviers, avec l’appui des cuivres juteux de Steve Berlin, Joe Sublet et Mark Pender. Comme de coutume, Deb signe quasiment l’ensemble des titres (pour n’en partager qu’à deux reprises les crédits avec son régulier). L’enlevé “Blues Is All I Got” (évoquant le “Nutbush City Limits” de la Tina), l’alangui “Love Is Gone”, l’acoustic delta blues titulaire (et son pendant gospel “These Hands”), l’échevelé boogie “Just Be Careful” et les swamp-funks “Get Ready”, “Hold On”, “Devil’s Credit Line” et “Jump On In” constituent les sommets manifestes de cet album, qui n’accuse aucun temps mort. Sans doute en congé de Los Lobos, David Hidalgo preste à l’accordéon sur “Second Chances” (avec le sax de son compère Berlin) dans une veine cajun, tandis que le “Most of All” final rappelle ce fameux “I’d Rather Go Blind” co-attribué à Ellington Jordan, Billy Foster et Etta James. Les amateurs de soul blues et de tempéraments féminins bien trempés (dans la ligne de cette regrettée dernière, ou encore de l’impavide Shemekia Copeland) trouveront assurément ici leur pitance.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, May 18th 2021

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