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Les Young Lords, ‘Jeunes seigneurs’, deviendront plus tard la Young Lords Organisation (YLO) à Chicago, puis à New York, en particulier dans le Spanish Harlem, le Young Lords Party (YLP) était un groupe d’extrême gauche défendant le nationalisme portoricain et les droits des Portoricains aux États-Unis. Proche de groupes similaires tels les Black Panthers, il fut particulièrement actif dans les années 1960 et jusqu’en 1973, au moment de l’intensification des luttes pour les droits civiques. Les Young Lords, qui comprenaient également des Afro-Américains, des Mexicains, des Cubains et des Dominicains, étaient particulièrement présents à New York et à Chicago où le collectif trouve ses origines dans un gang du quartier de Lincoln Park.
Ici, il ne s’agit pas ici des réminiscences de cette période mais du groupe français de Reggae, Young Lords, encore que l’on puisse penser que le nom de la formation ne soit pas (ou si?) le fruit du hasard. Il s’agit pour ce groupe de la rencontre déterminante entre Alex Karen, chanteur, producteur et ingénieur du son, et Handcart, groupe marseillais de Reggae depuis 2004. Après la rencontre et le travail commun, ils sortent tout d’abord un EP, Humble, avant de publier cet album, Rise. Celui-ci a été enregistré et réalisé entre le Studio Cargo de Montreuil, où demeure Alex, et le studio Maraboo/ Jean-Jaurès de Marseille. Les instruments ont été captés à Marseille, les voix à Montreuil, et l’ensemble finalisé aux Studios Earthworks de Londres.
Voici un album français de Reggae d’inspiration authentiquement jamaïcaine dans lequel flottent des tonalités folks. Il faut rappeler que les musiciens n’ont pas découvert cet univers hier matin. Cela fait un moment que l’imprégnation s’opère et cela s’entend. Philippe ‘Asha’ Renard et Loïc ‘Kilo’ Wostrowsky sont à la batterie, Laurent ‘Al’ Albertini à la basse, Johann ‘Titi’ Martin et Sébastien ‘Sebio’ Kassapian aux guitares, Claude ‘Calude’ Fagès aux claviers, Jérémie ‘Kinder Bueno’ Matéo au trombone, Stéphan ‘Momeï’ Malraux au saxophone, Valentin Alain à la trompette, Laurent ‘Al’ Albertini et Laurent le Sorcier étant aux percussions. Ce dernier mixe également, tandis que Benjamin Joubert masterise.
Cette ‘grande’ entreprise réalise ici un premier album digne d’intérêt qui mérite amplement une écoute attentive!