Tyo Bazz – Postures …des façons d’être!

Autoproduction
Blues, Folk
Tyo Bazz - Postures ...des façons d'être

A la croisée des chemins où se côtoient deux mondes parallèles, celui d’hier et celui d’aujourd’hui, qu’elle se décline dans la langue de Molière ou celle de Shakespeare, au gré de musiques intemporelles, la poésie reste universelle.
Dans l’au-delà, toujours sont d’actualité les paroles de Georges Brassens: “La seule révolution possible, c’est d’essayer de s’améliorer soi-même en espérant que les autres fassent la même démarche, le monde ira mieux alors, crois moi, c’est le seul chemin. Au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi, mieux vaut attendre un peu qu’on le change en ami.”

Toujours ici en ce bas monde, même si cette légende vivante a quelque peu rengainé ses colts, nous reprenons en choeur les refrains de Bob Dylan:
How many roads must a man walk down, before you him a man?
Yes ‘n’ how many seas must a white dove sail, before she sleeps in the sand? Yes, ‘n’ how many times must the cannonballs fly.

Non, nous ne referons pas le monde ni nous ne récrierons le cours de l’histoire. Hélas, nous en avons la quasi certitude, les trompettes de la Renommée resteront bien mal embouchées et les ‘Masters of War’ cachés derrière les murs continueront de construire tous les canons et toutes les bombes.
“La meilleure chose que je puisse faire pour le monde, c’est de devenir la meilleure version de moi-même” dixit Tyo Bazz, qui signe 12 compositions pour ce nouvel album intitulé “Postures”.
J’aurais beaucoup de choses à dire et peut-être encore plus à écrire pour présenter Tyo Bazz, auteur, compositeur, interprète, disciple d’un Brassens et d’un Dylan, entre autres, à ceux qui ne le connaissent pas encore.
Laissons lui la parole, car en mai de l’année passée il nous avait accordé une longue interview pour Paris-Move, que vous pouvez découvrir ou retrouver ici: ITW de Tyo’ Bazz
J’insiste! Cette interview est à lire jusqu’à la dernière ligne! Vous découvrirez non seulement le personnage mais également quasiment l’intégralité de sa discographie.
Au fil du temps, d’une décennie, Tyo Bazz porte son regard sur notre société, sur ce monde qui nous entoure, avec un ciel qui de plus de plus s’obscurcit dans l’attente que pointe un rayon de soleil parmi de lourds nuages, tel un espoir qu’il est parfois difficile d’apercevoir. Cet album, ‘Postures’, le septième tout de même, sans réellement vouloir faire de comparatif – car dans son style, Tyo Bazz est unique – est, je dirai, tout de même sous quelques aspects très ‘Dylanien’. Fidèle à ses habitudes dans ce registre Folk/Blues qu’il affectionne, Tyo Bazz suit son chemin, creusant les sillons de la contestation de quelques profondes traces pour mieux encore accentuer ses terres de contrastes. Jamais ses façons d’être et ses postures ne font dans l’imposture. Un pessimiste est un optimiste averti, dit-on, et je dirai plutôt que dans notre monde actuel Tyo Bazz est un partisan du réalisme.

Au gré de ces 12 compositions, l’écriture de Tyo Bazz, personnage engagé et fort de ses convictions, est directe, telle la droite d’un Mike Tyson. Elle surprend, elle décape et ne prend pas de gants pour envoyer les préjugés au tapis.
Laissons-nous porter par cette première ballade, ‘Si l’on passe sur les convenances’, sur une musique d’un certain Robert Zimmerman, bercés de quelques douceurs acoustiques et de paroles bien pesées sans équivoques. ‘Mam’, je garde mon matricule, ma mission est de protéger. En frappant le peuple, c’est l’ordre qui recule. Le cycle est clos, faut arrêter.’
Le tempo va crescendo, les accords de guitare conversent avec les notes de l’harmo, car poignante est cette chanson: ‘Les pauvres n’ont pas de raisons’. “Il avait quelqu’amis je crois, des gens qui tuent pour moins que rien, des gens qui ont le coeur sans foi, qui se vengent de tout pour rien. Les pauvres n’ont pas de raisons de rester à mourir en rond.”
Tyo Bazz est un chanteur à texte, au sens noble du terme. Pour saisir toutes les subtilités de ses chansons il ne faut jamais se contenter d’une première écoute. Je le répète, l’écriture est directe mais jamais le verbe ne blesse, car il n’est pas agressif. Jamais le mot ne choque, car il n’est pas vulgaire. Tyo Bazz est un orfèvre de la poésie, son coeur vous parle et sa sensibilité vous étreint. Chacun de nous peut se poser la question et peut-être se reconnaître, comme dans cette chanson par exemple: ‘Etre là, Etre ça’. ‘Notre âme ne regarde ni le futur ni le passé. Le présent tout seul se charge de me faire un bonheur qui plait. Et l’instant, quand à lui est au mieux notre vie, c’est l’instant malgré lui.’
Parfois, dans ces chansons, le sujet n’est pas réellement cité, comme dans ce texte, ‘Rien de mieux qu’un autre’: ‘Il n’a jamais voulu de nous, il voulait juste avoir nos sous, il n’y en a pas plus dans nos poches que de sagesse dans sa caboche’. A chacun de se faire son idée, car Tyo Bazz entretient le mystère comme dans un roman d’Agatha Christie. Tyo Bazz serait-il le Hercule Poirot de la chanson française? Non, peut-être pas, tout de même… quoi que si, après tout. Pourquoi pas, car je sais combien mon P’tit Père Tyo, tu sais cultiver l’humour!

Le passé, le présent, l’amour et l’amitié prennent une place importante dans les chansons de l’artiste et parfois dans le reflet du miroir se dessinent quelques tranches de vie autobiographiques. Les émotions sont faites pour être partagées comme sur ces titres, ‘Ego Blues’: Quand t’arrives au couchant de ta vie, seulement t’importe le présent. Ce qui reste contraint ton avis et le juste confond l’évident’.
‘Ho Charly’: ‘Tu promènes ta vie, pragmatique et serein.
Entre Seine et Tamise, tu conduits l’air de rien’.
‘Ballade blues’: ‘Des violences vécues ni des lois des plus forts, je fuyais la vie dure, je n’étais jamais sûr’.
‘Ballade pour un compagnon’: ‘Je rêvais de moi compagnon, mais le suis-je devenu. Sur le perron de ma maison je me voyais en parvenu.’
‘Aujourd’hui ma muse’: ‘Traversant le miroir là où nos coeurs réclament, aux éclats de nos corps cousus de rêves d’or’.

Changeons de registre avec ces deux chansons brûlantes d’actualité. Personne n’est inconscient, nous savons dans quel monde nous vivons. Tyo Bazz ne manie pas la langue de bois ni ne fais pas dans l’eau de rose avec cette ‘lettre au président’: ‘Président! Puisses-tu voir le malheur que t’infliges aux gens pour l’heure. Combien d’yeux crevés et de mains arrachées, de pieds mutilés, de mâchoires fracturées, pour rien ou pour rompre les liens.’
‘Do it yourself’: ‘Des enfants crèvent et d’autres tuent. Ceux-là même qui n’ont pas de rêves avancent à coup tordus. Prends ta plume, ta pelle et ton courage et fais le toi-même sur ta rage.’
Citons également cette chanson ‘L’impermanence’, sur une musique de Joan Baez: ‘Nous voulons un monde plus humain, nous ferons un monde plus humain…..c’est si fort comme espoir, je n’ai plus besoin d’y croire, un jour tout sera derrière nous.’

Amis lecteurs de Paris-Move, vous l’aurez compris, avec la mixité des textes l’univers de Tyo Bazz est une terre de contraste, mais sa musique y contribue également et de façon permanente. Le couple, elle et lui, c’est à dire la guitare et l’harmonica ne se privent pas de s’extérioriser de sublimes manières. Lorsque les paroles sont dans la bienveillance et la compassion, le couple s’harmonise. Lorsque le couplet de la chanson conjugue la gaité, l’une y va des ses accords enjoués, l’autre acquiesce de quelques notes euphoriques. Lorsque le refrain émeut, l’une avec délicatesse s’emble s’effacer et de sa complainte l’autre compatit. Parfois, lorsque l’une prend le pas sur l’autre, il y a désaccord entre ces deux partenaires, quelques jalousies, c’est tout, mais cela ne conduit jamais à la scène de ménage. Tyo Bazz sait si bien les dompter et les cajoler pour qu’elle et lui (guitare et harmo), en parfaite complicité, flirtent parfois indécemment pour atteindre l’orgasme et coller de jouissifs frissons à l’auditoire.
Alors, que vous dire plus, sinon d’adopter les “Postures” de Tyo Bazz et vous procurer son album, car c’est un must du Folk-Blues et de la chanson française. Un INDISPENSABLE…!!!

Alain AJ-Blues
Rédacteur en chef adjoint – Paris-Move
PARIS-MOVE, April 19th 2020

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