Blues, Soul

Rappelons pour mémoire que ce groupe est né de la rencontre d’un chanteur des rues, Slow Joe, en fait Joe surnommé le Lent, de Bombay, Goa ou Delhi, avec un musicien français, Cédric de la Chapelle, en voyage dans ce magnifique pays pétri de multiples contrastes. Le français rentrera à Lyon avec des heures de captation sonore de Slow Joe, a capella, et les arrangera à sa sauce. Puis le directeur des Trans musicales de Rennes, Jean-Louis Brossard, découvrira ces maquettes en 2009 et souhaitera avoir cet authentique bluesman à l’affiche de son festival. Le musicien lyonnais repart donc chercher l’artiste indien à Goa. Après une multitude de tractations diverses, ils reviennent finalement en France où le “clochard céleste” commence à travailler avec le Ginger Accident, quatuor taillé sur mesure pour l’accompagner sur scène. Le premier show est un immense succès, puis s’ensuivent plus de 300 concerts et deux albums, “Sunny Side Up”, en 2011 et “Lost For Love”, en 2014. C’est finalement à titre posthume que sort le troisième opus. Rincé et épuisé par une vie chaotique Slow Joe nous livre, en définitif, son testament. Le tout empreint de cette philosophie qui constituait pourtant sa ligne de conduite, l’Amour. J’avais assisté à l’un de ses premiers concerts, au Café de la Danse, à Paris. C’était incroyable de voir le nombre de spectateurs venus voir et écouter cet authentique chanteur des rues précipité alors sous la lumière des projecteurs et plein d’énergie ! Une véritable légende était née ! Et la légende te survivra, Slow Joe !
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Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
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