Rock |
Les EP ne font pas parties de mes breuvages favoris car soit ce qu’on vous y propose est relativement mauvais et alors à quoi bon, soit c’est très bon et alors la frustration est inversement proportionnelle à la durée du sablé, puisque l’on ne parle pas encore de galette, vu la taille…
Et ici, hé bien, rage et frustration augmentent de manière exponentielle au fur et à mesure que passent les morceaux, car on a dans le lecteur quelque chose de géant! Pour vous donner une image de ce que représente cet album (malheureusement en durée riquiqui), l’iceberg sur lequel s’est empalé le Titanic n’est qu’un gravillon à côté de ce que ce couple de petits ‘rosbeefs’ vient de réaliser du côté de Nashville, Tennessee. Et c’est d’autant plus surprenant que ce ne sont pas ces sonorités là que l’on a l’habitude d’écouter en provenance de cette localité située de l’autre côté de l’Atlantique. Le combo peut se résumer à Ric Birtill au chant et aux guitares acoustique et électrique, et à la belle Francesca Cullen à la mandoline, au violon, au chant, à la guitare acoustique, au ukulélé et au mélodium. Les autres musiciens? Ce sont des musiciens de session et de studio: le producteur Chris Donohue à la mandoline, aux claviers, à la guitare et aux basses électrique et acoustique, Stephen Leiweke à la guitare et à l’engineering, ainsi que Ken Lewis à la batterie et aux percussions. Le plus surprenant encore, c’est qu’à la première écoute de ‘I Don’t Need It’, j’ai bien cru que le Marc Bolan du géantissime T. Rex était revenu hanter nos platines et notre imaginaire! D’autant que le ‘Tom Brown School Days’ qui suit remue encore plus la baïonnette dans la plaie à peine ouverte. Et on ne peut s’empêcher d’y penser, malgré tout, à ce Bolan! Pour calmer ma frustration (vue la durée plutôt brève de cet opus), je me suis remis l’album deux fois de suite. Histoire d’avoir l’impression d’écouter un ‘vrai’ album, car même si je ne vous ai mentionné que deux morceaux, pas d’inquiétude à avoir, rien n’est à jeter!
Et pire encore, ‘Cut All Strings’, ‘Lets Go Dancing’, ‘1 Million Screaaming Angels’ ou ‘Till Death Do Us Part’ ne sont pas sans rappeler l’Incredible String Band des écossais Robin Williamson et Clive Palmer. Tout cela nous annonce un renouveau du folk et du baroque qui va faire plaisir à beaucoup de monde, moi le premier,…à condition que les disques à venir en soient de vrais qui durent longtemps, longtemps, longtemps!