Bernie Marsden – Shine

Provogue
Rock

Enorme…!!! Les premières notes du premier titre vous mettent à terre et la suite vous y colle pour un bon moment. Je vous explique: cela débute façon le Ray Dorset de Mungo Jerry et cela se poursuit en revisitant bien autres styles, sans jamais quitter la trajectoire parfaite. Wild Turkey, Babe Ruth ou Paice, Ashton & Lord sont les formations dans lesquelles le guitariste fit ses premiers pas, dans les dernières décennies du siècle passé, avant de rejoindre ensuite Whitesnake avec qui il enregistrera 7 CD, puis The Moody Marsden Band avec qui il en gravera 8. Puis, après quelques années d’abstinence discographique (il n’aura enregistré qu’un ‘Best of’ en 2004), le lascar nous revient avec un nouvel album chargé d’électricité. C’est un peu comme si le garçon avait hiberné quelques années, loin de tout, et que tout d’un coup il revenait nous faire découvrir ses nouvelles compositions pondues pendant cette retraite d’ermite. Cela ressemble tantôt à des hits de Rock FM, tantôt à des morceaux chargés de Blues ou encore à de pures pépites de Pop music d’hier ou d’avant-hier. Le guitariste anglais s’en donne à coeur joie et son jeu de guitare surprend en permanence. Trois invités prestigieux l’ont rejoint pour l’occasion: le chanteur de Whitesnake, David Coverdale, avec qui il enregistra le morceau ‘Trouble’ en 1974, sur l’album du même nom et qu’il réinterprète pour l’occasion, Cherry Lee Mewis, la jeune et jolie Blueswoman anglaise qui a déjà cinq albums à son actif et avec laquelle il joue un Blues d’excellente facture! Sans oublier le seigneur de la six cordes, le guest des guests, l’incontournable Joe Bonamassa avec lequel il s’éclate sur le fabuleux Shine qui donne son nom à l’album. Je vous laisse deviner les envolées de guitare sur ce morceau qui vaut à lui seul l’achat de cet album… !
Parfois cela évoque même les scarabées d’hier, notamment sur Who Do We Think We Are et pas mal d’autres choses du même tonneau. Quelque part, ce disque est une véritable encyclopédie sonore aux mille et une facettes toutes différentes les unes des autres, l’utilisation de la pédale Wah-Wah nous faisant même réentendre des trucs que l’on croyait révolus depuis des lustres. Une excellente occasion de réviser ses émotions sonores des décennies passées avant la passation des examens de fin d’année, et l’opportunité d’en intégrer de nouvelles!

Bernie Marsden