PAT O’MAY au Pitchtime le 9 mars 2018

PAT O’MAY au Pitchtime, à Dourdan, le 9 mars 2018
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos: © Alain AJ-Blues

Souvenez de cette époque où les grands guitaristes de rock et de hard rock sévissaient et remplissaient des stades pour le plus grand bonheur du public, ce serait faire pour certains d’entre vous quelques pas en arrière de 3 ou 4 décennies. Conjuguons le temps au présent, car en ce soir du 9 mars 2018, nous sommes au Pitchtime, à Dourdan, pour assister au concert d’un personnage hors normes, pour son immense talent de guitariste, déjà, mais également pour son entière disponibilité et sa gentillesse. Il s’agit de Monsieur Pat O’May.
Pour vous le présenter et retracer ses 24 ans de carrière, il faudrait écrire un livre, alors je vous conseille tout simplement de lire sa biographie, qui vous est proposée ICI sur le site web de l’artiste.
Nous aurons ce soir le privilège de partager la table d’avant concert avec Pat O’May et ses musiciens, et loin de nous la morosité, car la bonne ambiance festive sera de mise!

Pour ce concert “Meeting Night”, Pat O’May est accompagné à la basse par Julien Lambert, également guitariste du groupe rock Cap’tain Cover, et à la batterie par Aurélien Ouzoulias, batteur de Renaud Hantson, Temple of Silence, Chi Coltrane et Satan Jokers, entre autres. Et ce soir, au Pitch, cette formation trio s’avèrera explosive!

Tout en relative douceur, dès les premiers accords de guitare sur ce titre ‘Michael’s Calling’, nous prenons une première gifle, avant de nous prendre une claque monumentale, la première d’une longue série, sur ce deuxième titre, ‘Break out’. Il n’en faut pas plus pour allumer la mèche lorsque Pat O’May commence à “envoyer le bois”, pour reprendre cette expression consacrée, car nous serons au paradis des guitaristes de l’extrême.

Confortablement installés sur notre banquette au plus près de la scène, nous avons l’impression d’être assis sur un baril de poudre. Ces deux premières compositions citées figurent sur le dernier album de Pat O’May, ‘Behind The Pics’, datant de 2014.

J’ouvre une première parenthèse concernant cet opus, non pas pour présenter les musiciens qui accompagnent Pat O’May, car pour chacun d’eux il faudrait consacrer un chapitre entier, mais uniquement les citer: Christophe Rossini à la batterie, James Wood, guitare acoustique et claviers, Michael Price, au chant sur un titre, ainsi que Jonathan Noyce à la basse (bassiste de Gary Moore). Deux titres furent également enregistrés en Bulgarie avec The New Symphony Orchestra of Sophia dirigé par Petko Dimitrov.

Plusieurs titres de l’album ‘Celtic Wings’ datant de 2012 seront également joués, dont deux durant le premier set, ‘Alan the Brave’ et ce sublime ‘Whiskey in the Jar’. Et je vous assure que du sang irlandais coule dans les veines de Pat O’May, car sa voix et son jeu de gratte vont totalement nous faire fondre, tant l’émotion sera forte.

‘Whiskey in the Jar’ est une célèbre chanson traditionnelle irlandaise dont l’origine remonte peut-être au XVIII siècle. Elle a été maintes fois reprise, entre autres par The Pogues, Peter, Paul and Mary, mais elle est surtout connue pour sa version rock par Thin Lizzy et son mythique bassiste-chanteur Phil Lynott.

Amis lecteurs de Paris-Move, j’ai envie de vous partager notre émoi, tant est sublime la version de Pat O’May de ce titre, tout comme l’est cette vidéo, ICI

J’ouvre une nouvelle parenthèse concernant cet album ‘Celtic Wings, pour une nouvelle fois vous dire que pour ses enregistrements et sur scène, Pat O’May ne s’entoure pas d’enfants de choeur. Sont présents sur cet opus, le prof Fred Moreau à la batterie, Louis Soler à la guitare rythmique et Hilaire Rama à la basse. Ce dernier a également accompagné Dan Ar Braz, Gilles Servat, H.F Thiéfaine… et même Calvin Russel.

Citons également de prestigieux invités: Alan Stivell, Martin Barre, ex-guitariste de Jethro Tull, Christophe Peloil, violoniste de Tri Yann, ainsi que Moya Brennan, chanteuse de folk irlandais et harpiste, dont ce titre, ‘In a Lifetime’, au sein de son groupe Clannad, chanté en duo avec Bono (U2), fut un énorme succès. Sont également présents Jonathan Noyce et James Wood, déjà cités sur l’album ‘Behind The Pics’. Voila, la messe est dite!

Retour sur la scène du Pitchtime, car aux côtés de Pat, la bouillante rythmique n’est pas là pour faire de la figuration, mais plutôt pour envoyer du lourd. Aurélien Ouzoulias jongle avec ses baguettes et frappe les fûts avec une impressionnante dextérité, en parfaite complicité avec Julien Lambert, bien campé sur scène, avec quelques facéties gestuelles pour être au plus proche public, avec son jeu de basse tout en rondeurs et délicatesse. Aurélien et Julien ne sont pas les musiciens attitrés de Pat O’May, mais je dirai, au vu de leur performance durant cette soirée, que le talent ne s’invente pas, il est inné!
En parfaite symbiose avec Pat, que ce soit sur les compositions de ce dernier comme sur quelques adaptations de reprises, ils ont assuré avec brio. Citons d’ailleurs ces standards, deux titres du répertoire de Gary Moore, ‘Over the Hills’ et ‘Walking by Myself, ainsi que ‘Soldier of Fortune’ de Deep Purple, titres qui nous ont totalement scotchés.

Profitons de cette petite pause entre deux sets, pour faire un arrêt sur image sur le pédalier de Pat et de sa superbe guitare, cette Lâg signature Arkane Celtic Master de fabrication française.

Mais qui mieux que Pat peut vous présenter, alors je lui laisse la parole, c’est ICI

Tout comme le premier set, sous les applaudissements du public, le deuxième set sera endiablé. Nous serons sous l’emprise, comme hypnotisés devant ce ‘guitar hero’ exalté de tout donner. Au gré des compositions ‘Far from her Land’, ‘Black Mountains’ de l’album ‘Celtic Wings’, ou encore ‘Breiz Land’ d’un album plus ancien, ‘Kids and the War’, datant de 1996, nous serons au coeur de la mythologie celtique, dans les landes et les tourbières bretonnes et irlandaises, dans le berceau des légendes.

Citons encore quelques adaptations de reprises ‘Mistreated’, de Deep Purple, titre joué façon Rainbow, ‘Status’ de Jeff Beck, ‘Oh Wild One’ de Garry Moore, et cette sublime chanson ‘All Along the Watchtower’ de Bob Dylan, Pat nous la jouera avec quelques riffs acérés, façon Jimi Hendrix, comme il se doit.

Sous les acclamations du public debout, qui ce soir aurait pu être plus nombreux, car la salle du Pitchtime aurait mérité d’être bondée avec de tels artistes, nous aurons un dernier titre en rappel. Devinez lequel…? ‘Whiskey in the Jar’, bien sûr! Pour clôturer en beauté cette superbe soirée qui restera gravée dans nos mémoires.

Monsieur Pat O’May, un énorme merci! Tu fais partie de ces artistes habitués à jouer sur de grandes scènes, en France et à l’étranger, et ce soir tu es venu jouer dans l’intimité de cette petite salle du Pitchtime. Cette citation de Nelson Mandela te ressemble, elle est à ton honneur: “L’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres, qualités à portée de toutes les âmes, sont les véritables fondations de notre vie spirituelle”.

Après un tel concert mémorable, nous ne sommes pas ressortis les mains vides, mais avec en poches 3 albums de Pat O’May, dont ce superbe double CD/DVD ‘In Live we Trust’. Au gré de sa discographie, Pat O’May conjugue le rock de différentes façons. Qu’il soit hard, heavy, celtique, symphonique, voir même progressif, le rock est toujours à la démesure de son indéniable talent.
Ces albums, je vous les recommande!
Pour vous les procurer, rendez-vous sur le site officiel se Pat O’May, sur la page “Boutique”, ou en cliquant directement ICI

Suivez également les activités de ce génie de la six cordes sur sa page Facebook, ICI

Et consultez régulièrement la page des concerts sur son site web, ICI

PAT O’MAY au Pitchtime, à Dourdan, le 9 mars 2018
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos: © Alain AJ-Blues